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Les Super Astuces du Virement de Bord et de l’Empannage en Catamaran⛔✚

Hey les passionnĂ©e de la voile ! C’est InĂšs, la fille de 14 ans qui adore glisser sur les vagues.🌊 Aujourd’hui, je vais vous dĂ©voiler des astuces super cool pour dompter deux manƓuvres en catamaran : le virement de bord et l’empannage. Accrochez-vous, ça va ĂȘtre fun !😄

Partie 1: DĂ©cryptage du Virement de Bord et de l’Empannage en Catamaran đŸ€”

DĂ©cryptage des manƓuvres secrĂštes.

Ok, on part de zĂ©ro. Le virement de bord, c’est quand on fait tourner le bateau en passant face au vent 💹 , tandis que l’empannage, c’est comme un changement de direction en mode vent dans les cheveux (dos au vent/ vent arriĂšre). Ces astuces sont les clĂ©s 🔑 pour piloter ton catamaran avec style et assurance.

Partie 2: Un Virement de Bord d’Enfer âšĄïž

L’art 🎹 du placement et de la communication.

Hey, Ă©quipage de choc ! Une communication au top, c’est la clĂ©. Sois en phase avec ton Ă©quipe pour que le virement de bord soit aussi fluide qu’une glisse parfaite. Chacun doit savoir quelles voiles bouger et quand. Et garde la cool attitude quand tu dĂ©places ton poids. â›”ïžđŸŒŠâœš

Go, Go, Go : Les Étapes à Suivre

DĂ©croche la Vitesse et prĂ©pare les Voiles : LĂąche un peu de puissance pour ralentir mais pas trop sinon tu risque d’ĂȘtre bloquĂ© face au vent. 💹 Danse des Voiles et Change de CĂŽtĂ© : Fais glisser le nez 👃de ton catamaran face au vent. Les voiles font un show en passant de l’autre cĂŽtĂ©. Remets les Voiles dans le Vent : Une fois en place, ajuste les voiles pour retrouver ton cap.

Partie 3: Empannage Sans Stress, Cap sur l’Éclate

Maütrise les conditions⛈💹 pour un super empannage.

Avant de briller✹ avec un empannage, observe les conditions☀⛈. Évalue la force et la direction du vent pour choisir le bon moment. PrĂ©pare tes voiles pour qu’elles soient prĂȘtes Ă  bouger au rythme du vent. 💹

Empannage en Mode Smoothie đŸ„€

Cool, On Ralentit et on PrĂ©pare : LĂąche un peu de pression pour que tout se passe easy. Le Vent S’Invite Ă  la FĂȘte : Tourne ton catamaran, laisse le vent te chatouiller dans le dos. Bouge tes voiles, mais tout en douceur. ⛔✚ Retour au Calme : AprĂšs le show, replace tes voiles pour reprendre le cap. Toujours un Ɠil 👀sur le vent.

VoilĂ , les amis ! Avec ces bases du virement de bord et de l’empannage, tu vas naviguer avec la classe d’un vrai capitaine. Alors, en avant toute et que les vents te portent vers de nouvelles aventures ! À bientĂŽt sur les flots avec universvoile.fr ! â›”ïžâœšđŸŒŠ

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Que chaque voile levĂ©e soit le dĂ©but d’une nouvelle aventure !⛔✚

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La Voile Ă  l'Ă©cole

Catamaran – Le virement de bord de bord dos au vent: l’empannage

▷ Virement de bord (2/2) : orchestrer la manoeuvre comme un chef

Vous avez dĂ©jĂ  ratĂ© un virement de bord? D’oĂč venait le problĂšme? Ne cherchez pas de bouc Ă©missaire . MĂȘme si c’est parfois trĂšs tentant, je vous l’accorde. Je suis moi aussi trĂšs tentĂ© parfois. Mais ce n’était pas la faute d’un Ă©quipier en particulier. C’est tout l’équipage qui doit se remettre en question, pour progresser. Ainsi l’équipage sera mieux synchronisĂ© pendant toute la chronologie de la manƓuvre du virement de bord.

⬇  Quiz : testez-vous en fin d’article!  ⬇

Virement de bord – Premiùre partie accessible : ici

barreatribord Virement de bord chronologie barreur régleur gv foc grand voile manque à virer

Si vous le voulez bien, pourquoi ne pas (re)-voir chaque Ă©tape ensemble ?

(Re)-voyons chaque Ă©tape du virement.

N’hĂ©sitez pas Ă  me mettre en commentaire votre avis sur la chronologie que je dĂ©cris ici.

Dans l’article prĂ©cĂ©dent , on a vu qu’on devait enchaĂźner les virements de bord  pour atteindre un lieu face au vent. C’est-Ă -dire louvoyer dans la zone interdite du vent debout . Puis, on a fait connaissance avec les Ă©coutes de voile d’avant.

On a aussi rappelĂ© l’importance de la vitesse pour pouvoir passer l’axe du vent et Ă©viter le manque Ă  virer .

Ensuite, le chef de bord a sĂ©lectionnĂ© un Ă©quipier pour chacun des postes y compris en cas d’équipage rĂ©duit. Notre bateau est prĂȘt : il navigue au prĂšs , il porte les voiles du temps et celles-ci sont bien rĂ©glĂ©es et il a suffisamment de vitesse .

Il est temps maintenant de voir la chronologie du virement de bord.

La manoeuvre doit ĂȘtre rapide pour ne pas risquer de rater le passage du lit du vent . La communication est rĂ©duite au strict minimum. Chacun doit savoir ce qu’il doit faire et le faire au bon moment. De fait, la coordination de l’équipage est essentielle.

Une fois que vous aurez lu cet article, vous deviendrez un vrai mélomane du virement de bord.

Tous en scĂšne !

Tous en scĂšne pour le virement de bord

Le hurlement du vieux loup de mer : “ParĂ© Ă  virer?”

Le chef de bord / le barreur : “parĂ© Ă  virer”.

Le chef de bord vĂ©rifie qu’il y a de l’eau pour faire la manoeuvre. C’est-Ă -dire qu’il s’assure qu’il a suffisamment de place pour le virement de bord. Un petit coup d’oeil derriĂšre les voiles s’impose. MĂȘme si une veille Ă  360° a Ă©tĂ© faite rĂ©cemment, on n’est jamais trop prudent. Il faut bien s’assurer que rien ne fera obstacle au bateau sur son futur cap.

Ensuite, il demande Ă  (trĂšs) haute voix : “ParĂ© Ă  virer?”.

Pare virer de bord meute vieux loup mer a la voile 2

L’appel du vieux loup de mer : “ParĂ© Ă  virer?”

C’est le signal de rassemblement de la meute des Ă©quipiers pour prĂ©parer la manoeuvre Ă  venir. On vient de sonner le glas de l’oisivetĂ©. Chacun va se mettre Ă  son poste et se prĂ©pare aux actions qu’il devra rĂ©aliser.

Effet du virement de bord sur la gĂźte du bateau

En dĂ©but de virement le bateau est gĂźtĂ©, c’est-Ă -dire inclinĂ© dans un sens. Si par exemple il reçoit le vent du cĂŽtĂ© droit, il est tribord amure et penche vers bĂąbord, la gauche (A).

En fin de virement, il sera penchĂ© dans l’autre sens. Il sera alors bĂąbord amure , vent reçu de la gauche. Et il sera gĂźtĂ© sur tribord c’est-Ă -dire penchĂ© sur la droite (B).

virer changer amure tribord babord gite droite gauche a la voile

Changement d’amure: gĂźtĂ© sur un bord puis inclinĂ© de l’autre cĂŽtĂ©

Alors dans un voilier habitable, on s’assure qu’à l’intĂ©rieur aucun objet et aucune personne ne risque de tomber et de rouler au sol .

Et plus prĂ©cisĂ©ment, on pensera aux objets dans le coin cuisine, sur la table Ă  carte et, s’il y en a, aux personnes allongĂ©es sur les banquettes dans le carrĂ©. Sinon, ça peut vite devenir le chaos pendant le virement de bord.

Roulade dans le carrĂ© pendant le changement d’amure

Tout le monde doit ĂȘtre prĂ©venu , l’effet de surprise n’est pas de mise.

Ce serait une blague de trÚs mauvais goût.

Et dans le cockpit, on s’assure de ne pas ĂȘtre sur le chemin des Ă©lĂ©ments suivant du voilier : la bĂŽme, l’écoute de grand voile et son chariot d’écoute. En particulier l’équipier Ă  la grand-voile. Dans le cas contraire, on risque de se faire un vilain bobo Ă  leur passage d’un bord Ă  l’autre du bateau.

Le barreur: allure de prÚs, prévision du cap en sortie de virement

Il s’assure d’ ĂȘtre au prĂšs et garder son cap . Il Ă©value le cap Ă  la sortie de virement en prenant un repĂšre Ă  90° de la route actuelle.

Un bon repĂšre est de visualiser une droite imaginaire au niveau de la poupe (l’arriĂšre) du bateau. Cette droite doit ĂȘtre perpendiculaire Ă  l’axe principal avant-arriĂšre du bateau.

virement de bord repere a la voile

RepÚre de sortie de virement : ligne imaginaire à 90° du bateau

De tous les postes, c’est donc le barreur qui est le mieux placĂ© pour l’évaluer. Il visera un point lĂ©gĂšrement au vent de l’objectif, dĂ©fini par le chef de bord. Et il annonce “ParĂ©â€ .

L’équipier Ă  la Grand-Voile (GV) : chariot de GV centrĂ©, Ă©coute prĂȘte Ă  border

Il centre le chariot de la GV et se tient prĂȘt Ă  border l’écoute. Quand il a fini, il rĂ©pond Ă  voix haute “Ahoouuuuuuuuuuuuuuuuu!” euh je veux dire : “ParĂ©â€.

L’équipier Ă  l’écoute de voile d’avant : pince de crabe, Ă©coute prĂȘte Ă  filer

Il vĂ©rifie que l’ Ă©coute de voile d’avant est prĂȘte Ă  filer , c’est-Ă -dire, Ă  ĂȘtre complĂštement libĂ©rĂ©e. Cela veut dire que l’écoute au sol dans le cockpit ne doit pas ressembler Ă  un plat de spaghettis prĂȘt Ă  faire plein de noeuds si on tire dessus!

Cela veut aussi dire qu’il ne doit pas ĂȘtre assis sur l’écoute et que personne ne doit avoir le pied dessus. Alors oui, j’avoue, c’est parfois trĂšs drĂŽle, mais ça peut ĂȘtre dangereux dans certaines circonstances.

Alors prudence matelot.

Ensuite, il retient l’écoute Ă  une main en faisant une pince de crabe au niveau du corps du winch, la poupĂ©e du winch, lĂ  oĂč s’enroule le cordage.

winch taquet coinceur sans selftailing

Winch et son taquet coinceur, sans self tailing

Enfin, il va ensuite libĂ©rer l’écoute du taquet coinceur ou de la mĂąchoire du self-tailing , si c’est un winch self-tailing .

winch self tailing machoire guide a la voile

Winch self-tailing avec guide métallique et mùchoire self-tailing

En pinçant l’écoute d’une main, il empĂȘche l’écoute de filer, ainsi il ne perturbe pas le rĂ©glage de la voile d’avant.

Pince de crabe : à faire autour de la poupée, le corps, du winch

Il n’oubliera pas de maintenir sa pince de crabe : on ne lñche rien pour le moment !!

Quand il a terminĂ©, il rĂ©pond lui aussi Ă  voix haute : “ParĂ©â€ .

L’équipier Ă  la contre-Ă©coute : maxi 2 tours au winch, du mou Ă  la contre-Ă©coute

L’équipier Ă  la contre Ă©coute vĂ©rifie que la contre Ă©coute est claire et qu’il y a du mou en suivant de l’oeil son parcours depuis le point d’écoute qui se situe Ă  l’arriĂšre de la voile jusqu’au cockpit.

Il prĂ©pare la contre-Ă©coute en faisant, pour le moment, que deux tours autour du winch, voir un seul pour les petits voiliers. Deux maximum, j’insiste, on verra pourquoi plus bas.

Les tours autour du winch se font toujours dans le sens horaire . En cas de doute, on peut faire tourner le winch Ă  la main, sans y mettre l’écoute, pour vĂ©rifier dans quel sens il tourne.

Le winch fonctionne dans le sens des aiguilles d’une montre

Il faut toujours utiliser le winch. Le vent qui souffle dans la voile est bien trop fort pour nos mains seules. Par contre, éviter de faire plus de deux tours au départ. Sinon vous prenez le risque de surpatter .

Winch surpattage de ecoute de foc a la voile d'avant

Surpattage de l’écoute sur la poupĂ©e du winch

Surpa quoi? Surpattage ? J’ai bien lu??

Le surpattage, c’est lorsque l’écoute se croise autour de winch. L’écoute devrait au contraire s’enrouler gentiment autour de la poupĂ©e du winch. Le surpattage coince l’écoute autour du winch Ă  cause de la tension qu’exerce la voile sur l’écoute.

D onc Ă  Ă©viter.

Si ça arrive, ce n’est pas la fin du monde,. La solution, c’est de reprendre la tension avec un autre bout grĂące Ă  un noeud de bosse. Pour l’éviter, faites bien deux tours lorsqu’on reprend Ă  la main et plus lorsque ça deviendra difficile.

Il s’assure d’avoir la manivelle de winch Ă  portĂ©e de main .

manivelle de winch a la voile

Deux manivelles de winch valent mieux qu’une

Il vĂ©rifie aussi la position du chariot de la contre Ă©coute . Ce chariot doit se trouver au mĂȘme niveau que son voisin au vent. On pourra aussi l’avancer un peu par rapport Ă  la position voulue pour pouvoir jouer sur le rĂ©glage plus facilement.

Pourquoi avancer un peu le chariot au vent avant le virement ?

Et bien, tout simplement parce qu’il est toujours plus facile d’avancer le chariot que de le reculer. Du coup, on pourra sans trop d’effort modifier le rĂ©glage par rapport Ă  l’autre amure.

Il se tient prĂȘt Ă  reprendre rapidement la contre Ă©coute , au bon moment! Pour l’instant, il fait bien attention Ă  ne pas mettre de tension sur la contre Ă©coute, en gardant du mou.

Et enfin, annonce fiĂšrement : “ParĂ© !!”.

Le gong du virement à sonner : “On vire”

On a pris le pouls de la salle de spectacle, tout le monde est prĂȘt et a clamĂ© “ParĂ©!”. A lors, o n peut maintenant lever le rideau ?

Pas si vite !

Faux départ : déclencher le virement au bon moment

Avant de dĂ©clencher la manoeuvre, il faut attendre le moment propice. Par mer calme, le bon moment, c’est lorsque l’équipage est “parĂ©â€ et qu’il n’y a pas d’obstacle Ă  la manoeuvre, ni sur le nouveau cap du bateau.

Lorsqu’il y a de la houle avec des creux de 2 mĂštres, les choses se compliquent un peu. On va attendre d’ĂȘtre sur l’arriĂšre de la vague, aprĂšs la crĂȘte, pour commencer le virement de bord.

On passera face au vent pendant la descente dans le creux de la vague . Si le timing est bon, la vague suivante devrait nous aider à abattre pour qu’on se retrouve sur l’autre amure.

Le chef de bord/Le barreur : “On vire!”

Pour amorcer la manoeuvre, on va guetter le bon moment. Ensuite, on doit l’annoncer haut et fort. Il y a deux Ă©coles : “On vire” ou “EnvoyĂ©â€. Le premier est plutĂŽt old school, le deuxiĂšme est plus branchĂ©. Dans les deux cas, on ne peut plus faire machine arriĂšre. Les dĂ©s sont jetĂ©s.

Le barreur : un mouvement progressif et franc

Le barreur lance le virement avec la barre. Il va diriger le nez du bateau vers le vent. Pour lofer, il va tourner la barre Ă  roue pour aller vers le vent .

Dans le cas d’une barre franche, il va rapprocher la barre franche des voiles (c’est-à-dire pousse la barre SI ET SEULEMENT S’il est face aux voiles).

Comme on l’a vu dans cette vidĂ©o : Barre vers Voiles = Bateau vers Vent .

C’est applicable aussi pendant le virement de bord!

L’idĂ©al est de pousser lentement au dĂ©but et d’amplifier le mouvement sans Ă -coup. On cherche Ă  lofer de maniĂšre rapide, mais pas trop violemment pour ne pas casser la vitesse du bateau.

Et il faut aussi penser Ă  ses Ă©quipiers , en particulier ceux qui s’occupent de la voile d’avant. Le barreur doit leur laisser un temps suffisant pour pouvoir s’occuper du passage de la voile d’avant.

Ne faites pas comme Homer, Ă©vitez les  coups de frein Ă  la barre

Il peut faire un seul mouvement de barre. Non pas brusque, mais un mouvement progressif et franc.

Il met ensuite un point d’orgue à conserver un angle de barre constant pendant tout le reste de la rotation pour ne pas freiner le bateau car chaque coup de barre est un coup de frein !

L’équipier Ă  la GV : on suit l’auloffĂ©e en surbordant

L’équipier Ă  la GV va suivre Ă  la voile l’action de lofer du barreur. Il accompagne l’auloffĂ©e rĂ©alisĂ©e Ă  la barre en surbordant l’écoute de la grand-voile. Il va la border progressivement et Ă  l’excĂšs , jusqu’à ce que la bĂŽme soit positionnĂ©e complĂštement dans l’axe du bateau.

Quel est l’intĂ©rĂȘt de surborder la GrandVoile pendant l’auloffĂ©e du virement ?

Et bien, on la borde un maximum parce qu’on veut qu’elle reste propulsive le plus longtemps possible pour nous permettre de lofer. En effet, par rapport Ă  la voile d’avant, la GrandVoile est celle qui est la mieux placĂ©e sur le bateau pour nous aider Ă  aller vers le vent .

Mais pourquoi donc?

Parce qu’elle se trouve Ă  l’arriĂšre du centre de rotation du voilier. Sur l’eau, le voilier est sur un pied, qui se trouve Ă  peu prĂšs au centre du bateau. C’est son plan de dĂ©rive, qui est soit une quille soit une dĂ©rive. Le bateau tourne autour de son pied, comme une toupie.

Le voilier tourne autour de son axe de rotation comme un spinner

Je vous explique avec (un peu) plus de détails.

Lorsque le vent souffle dans la GrandVoile, il repousse l’arriùre du bateau. Lorsqu’il souffle sur la voile d’avant, il pùse plus sur l’avant du bateau.

L’équilibre entre la GrandVoile et le foc

Pendant la remontĂ©e vers le lit du vent , la voile d’avant va commencer Ă  faseyer (battre dans le vent) alors que la voile d’arriĂšre, enfin je veux dire la GrandVoile, va rester gonflĂ©e . La GV reste propulsive grĂące Ă  l’équipier qui s’occupe de l’écoute de GV et qui va surborder la cette voile.

virement rotation quille a la grand voile d'avant

GrandVoile contre Voile d’avant : la rotation du bateau autour de la quille

De fait, la poussĂ©e du vent est plus forte Ă  l’arriĂšre du centre de rotation. Il y a un dĂ©sĂ©quilibre entre l’arriĂšre et l’avant du bateau. Le bateau a donc tendance Ă  tourner autour de sa quille (ou sa dĂ©rive). Mais dans quel sens? Dans le sens qui nous intĂ©resse ! Le nez du bateau aura tendance Ă  aller vers le vent .

D’oĂč l’intĂ©rĂȘt de conserver la GV gonflĂ©e le plus longtemps possible . On va la surborder pour qu’elle faseye le plus tard possible lorsqu’on lofe vers le lit du vent.

Du coup, on préserve un maximum notre vitesse, qui est, je vous le rappelle, une des clés de la réussite de notre manoeuvre de virement de bord.

DĂ©but de virement : la Voile d’avant commence Ă  faseyer au niveau du guidant

L’équipier Ă  l’écoute : libĂ©rez, dĂ©livrez
 l’écoute de voile d’avant.

On est d’accord, l’objectif est bien de libĂ©rer complĂštement l’écoute de voile d’avant. Mais attention tout de mĂȘme Ă  bien choisir le moment de larguer l’écoute qu’il tient de sa pince de crabe vigoureuse! Pas trop tĂŽt! Ni trop tard d’ailleurs!!

Pour un virement rĂ©ussi : ne pas choquer trop tĂŽt l’écoute de foc

Choquer trop tĂŽt, et c’est la perte de puissance garantie . La voile d’avant, une fois libĂ©rĂ©e, ne sera plus gonflĂ©e. Elle ne va plus contribuer Ă  faire tourner le bateau vers le lit du vent.

La vitesse du bateau va dĂ©croĂźtre pile poils au moment oĂč on en a le plus besoin. C’est le piĂšge du virement de bord.

Comme on l’a vu dans la premiĂšre partie , vous allez inviter le manque Ă  virer Ă  la fĂȘte .

En plus la Voile d’avant va plutît vous casser les oreilles plus longtemps que vous l’auriez voulu. Comme une certaine blonde en robe bleue.

La Voile d’avant qui faseye : attention aux oreilles et aux coups de fouet de l’écoute

Vous aurez droit au cri de fatigue strident de la cĂ©lĂšbre cantatrice : la voile d’avant faseyante. Cette pauvre voile va battre dans le vent plus de temps que nĂ©cessaire.

En prime, son Ă©coute pourrait rester coincĂ©e sur un taquet au niveau du mĂąt . Et la maline ne se privera pas de dĂ©faire le mou d’une drisse que vous aviez lovĂ©e avec amour puis rangĂ©e soigneusement par ici.

Voire pire, vous risquez purement et simplement d’ abümer la voile .

Et au contraire, n e pas choquer trop tard l’écoute de foc !

Choquer trop tard, et bonjour la perte de vitesse en fin de virement. La voile d’avant libĂ©rĂ©e aprĂšs le passage de l’axe du vent, va se gonfler Ă  contre. C’est-Ă -dire que la voile sera gonflĂ©e non pas vers l’extĂ©rieur du bateau, mais vers l’intĂ©rieur.

Cela peut ĂȘtre utile dans certaines conditions pour faciliter le passage du lit du vent.

C’est le cas en multicoque, qui a plus de mal Ă  tourner face au vent . Mais ça peut ĂȘtre tout aussi utile en monocoque. Par exemple, lorsque les vagues sont trĂšs rapprochĂ©es les unes des autres et qu’on a du mal Ă  aller vers le vent.

La voile d’avant, gonflĂ©e Ă  contre, peut nous aider Ă  pivoter dans le bon sens malgrĂ© les vagues.

Alors oui, on va effectivement pivoter et passer l’axe du vent, mais à quel prix?

On aura perdu beaucoup de vitesse. Parfois le bateau va mĂȘme jusqu’à faire un moonwalk.

Moonwalk du voilier face au vent, voile d’avant gonflĂ©e Ă  contre

Il va reculer sous l’effet du vent dans la poche crĂ©Ă©e par le foc Ă  contre. Il faudra donc que le bateau n’ait plus d’erre qui l’entraĂźne vers l’arriĂšre pour ensuite le relancer vers l’avant et l’accĂ©lĂ©rer.

SĂ©ance de muscu pour l’équipier Ă  la contre Ă©coute

Sans compter que l’ Ă©quipier Ă  la contre Ă©coute qui va se faire des bras. Parce que lorsqu’on va (enfin!) libĂ©rer l’écoute du cĂŽtĂ© sur un bord, l’équipier sur l’autre bord devra embraquer la contre Ă©coute.

SĂ©ance de musculation des bras pour le rĂ©gleur de voile d’avant

Le pauvre
deux Ă©lĂ©ments sont contre lui . D’abord, il a une grande longueur de cordage Ă  reprendre trĂšs rapidement, parce qu’on est dĂ©jĂ  sur l’autre amure. Ensuite, parce que la voile est dĂ©jĂ  gonflĂ©e sur l’autre bord. Elle va donc exercer beaucoup de tension sur le cordage Ă  reprendre.

Pendant le virement, quel est l e moment idĂ©al pour choquer la voile d’avant?

La partie de la voile qui faseye en premier est l’avant de la voile. C’est la premiĂšre partie qui reçoit le vent : son guidant. Alors l’équipier Ă  l’écoute scrute cette partie avec attention. Lorsque le premier tiers de la voile d’avant faseye, elle nous a donnĂ© toute la puissance pour pivoter.

C’est le bon moment pour la laisser prendre son envol vers l’autre bord du bateau, telle la blanche colombe.

La voile d’avant libĂ©rĂ©e prend son envol

L’équipier Ă  l’écoute de la voile d’avant va choquer en grand la voile d’avant en relĂąchant la pression de sa main . Il va ouvrir, sans trop de regret, sa fameuse pince de crabe.

Ensuite, il dĂ©roule complĂštement l’écoute qui est enroulĂ©e autour de la poupĂ©e du winch. Cette fois-ci ce sera dans le sens inverse des aiguilles d’une montre . Il faut bien dĂ©gager l’écoute complĂštement du winch. Avec de la pratique, on acquiert le coup de main.

C’est un geste qui doit ĂȘtre rapide et efficace. Lorsqu’il est bien rĂ©alisĂ©, on pourra mĂȘme vous dire que vous le faites avec beaucoup de classe.

Une fois libĂ©rĂ©e, il vĂ©rifiera que l’écoute en filant ne fait pas de nƓud ou ne se coince pas dans le winch ou un taquet coinceur.

Maintenant qu’il n’a plus grand-chose à faire.

Il pourra utiliser son poids pour participer Ă  l’auloffĂ©e, en restant sous le vent , 



 lĂ  oĂč il est dĂ©jĂ  !

Il accentue ainsi la gĂźte du bateau.

Pourquoi un bateau qui gĂźte a-t-il tendance Ă  lofer?

Ce qui participe Ă  faire lofer le bateau. Parce que : un bateau qui gĂźte a tendance Ă  lofer.

Et pourquoi donc me direz-vous ?

Deux Ă©lĂ©ments  de rĂ©ponse.

Le premier, c’est grĂące Ă  la forme de la partie immergĂ©e de la coque du voilier gĂźtĂ© : la carĂšne du bateau.

Lorsqu’on gĂźte, la partie immergĂ©e au vent, du cĂŽtĂ© oĂč on reçoit le bateau, est plus petite que la partie sous le vent, cĂŽtĂ© opposĂ© au vent.

Le bateau prend donc plus appui sur le cÎté sous le vent.

C’est comme si on donnait de plus gros coups de rame d’un cĂŽtĂ© que de l’autre d’un kayak ou canoĂ«. Le nez de notre barque ira du cĂŽtĂ© opposĂ© de l’appui dans l’eau.

En ski chasse la neige, en ski parallĂšle ou en snowboard, c’est pareil! On appuie en mettant plus de poids d’un cĂŽtĂ© (extĂ©rieur du virage), on tourne vers le cĂŽtĂ© opposĂ©.

virer de bord forme carĂšne gĂźte a la voile

En voile, kayak ou ski : prendre appui d’un cĂŽtĂ© fait pivoter vers l’autre cĂŽtĂ©

En conclusion : Un bateau qui güte, c’est un bateau qui lofe.

Alors on dit merci qui? Merci la carĂšne!

Le deuxiĂšme phĂ©nomĂšne qui rentre en jeu, c’est un dĂ©sĂ©quilibre entre les forces de l’eau (hydrodynamique) et du vent (aĂ©rodynamique). On abordera ce sujet dans un prochain article.

Milieu du virement, le Bateau est face au vent : il est Ă  plat, ne gĂźte plus

La Voile d’avant se dĂ©place vers l’autre bord du bateau en faseyant.

L’équipier Ă  la contre Ă©coute : embraque Ă  perdre haleine.

Comme vous vous en doutez, l’objectif est de positionner la voile d’avant sur l’autre bord du bateau. Mais attention, là encore, à le faire dans le bon tempo.

Tout comme l’opĂ©ration de libĂ©rer la voile doit ĂȘtre fait dans le bon timing, la reprendre sur l’autre bord aussi. On doit ici aussi choisir le bon moment de border l’écoute.

Ni trop tĂŽt et ni trop tard !!

Pour un virement au top : ne pas border trop tĂŽt l’écoute de foc

Cela ne sert Ă  rien de tirer comme un bourrin sur le bout avant que la voile ne vous fasse signe. Si la voile n’est pas encore prĂȘte Ă  passer de l’autre cĂŽtĂ©, il faut prendre son mal en patience.

Tirer comme un bourrin sur un cordage peut avoir de graves conséquences

Le fait de border trop tĂŽt l’écoute peut avoir des consĂ©quences graves!

Vous voulez savoir ce qui se passe lorsqu’on est trop pressĂ©?

Alors, je vais vous raconter ce qui m’est arrivĂ©.

Il Ă©tait une fois, un Ă©quipier, dont la devise Ă©tait “Au taquet!”. Lorsque rĂ©sonnait le fameux “ParĂ© Ă  virer?”, il Ă©tait toujours le premier Ă  son poste, prĂȘt Ă  dĂ©gainer sa manivelle de winch et Ă©liminer toute trace de bout qui ne serait pas tendu Ă  mort.

Un jour de beaux temps, de nombreux voiliers Ă©taient sur l’eau. On Ă©tait sur un long bord de prĂšs, bĂąbord amure, en direction de notre prochain mouillage protĂ©gĂ© de la houle et encore peu frĂ©quentĂ©.

On en profitait pour tester le vrillage et la position du creux des voiles. Et on vérifiait, à chaque changement de réglages, le gain ou la perte de vitesse au speedo.

Un voilier en route collision

Quand soudain, on a remarquĂ© un voilier en route de collision , qui lui Ă©tait tribord amure. Il Ă©tait donc privilĂ©giĂ© : c’était Ă  nous de changer de cap. À jouer avec les rĂ©glages, on en avait presque oubliĂ© la veille sous le vent. L’autre voilier Ă©tait bien cachĂ© derriĂšre nos voiles.

Veille sous le vent indispensable, pas seulement au dĂ©part d’une course

Comble de malchance, on Ă©tait trop prĂȘt de la cĂŽte : il n’y avait pas assez de place pour abattre : on devait manoeuvrer pour un virement de bord rapide.

Heureusement, on avait encore le temps pour faire un virement de bord express. Et éviter ainsi une catastrophe annoncée.

Tout se passa trĂšs bien, en dĂ©but de virement. Le stress d’un Ă©ventuel abordage avec un autre bateau avait mis tout le monde dans un Ă©tat d’alerte optimal pour agir. Communication, prĂ©paration et auloffĂ©e vers le vent Ă©taient juste parfaitement synchronisĂ©es, comme dans un rĂȘve.

Par contre, lorsque le nez du bateau Ă©tait sur le point de passer l’axe du vent, le bateau s’est mis Ă  ralentir


L’équipier Ă  la contre Ă©coute (toujours au taquet) avait embraquĂ© trop tĂŽt une bonne longueur de cordage . Du coup, la voile d’avant avait repris le vent sous l’amure initiale. Elle Ă©tait gonflĂ©e Ă  contre.

PANIQUE À BORD!!!

Juste avant un virement de bord d’urgence

Et lĂ , j’ai (un peu) gueulĂ© “choque ton Ă©coute!”.

Il s’est tout de suite exĂ©cutĂ© et a relĂąchĂ© l’écoute.

Mais il était déjà trop tard.

Le bateau avait déjà commencé à pivoter
 dans le sens inverse!

Alors on s’est trĂšs vite remis au prĂšs. Toujours bĂąbord amure. La voile d’avant a Ă©tĂ© rĂ©tablie Ă  sa position de dĂ©part. Le bateau a repris de la vitesse. Et on a refait un virement de bord.

Cette fois, sans aucune fausse note.

Il s’en est fallu de peu. L’autre voilier qui venait vers nous s’était prĂ©parĂ© lui aussi Ă  rĂ©aliser un virement de bord pour nous Ă©viter. Mais il a pu finalement conserver son cap.

Ce manque à virer aurait pu avoir des conséquences catastrophiques. Le choc entre deux croiseurs laisse des traces, et peut coûter trÚs cher.

Depuis ce jour, croyez-moi, je n’oublie plus la veille sous le vent rĂ©guliĂšre . En tant que chef de bord, il faut savoir se remettre en question
 Et je rappelle souvent Ă  l’équipier Ă  la contre Ă©coute de ne pas border son Ă©coute trop tĂŽt.

Et le régleur à la contre écoute ?

Mais alors, il fait quoi en attendant l’équipier Ă  la contre Ă©coute?

L’équipier Ă  la contre Ă©coute doit ĂȘtre patient

Et bien il  va observer ce qui se passe Ă  l’avant et va rester au contact avec le bateau et le vent :

  • La voile faseye dĂ©jĂ ?
  • Le bateau gĂźte toujours?
  • La voile a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© choquĂ©e en grand?
  • La sensation du vent sur ma peau a changĂ©?
  • OĂč est positionnĂ©e la voile?
  • Elle se dĂ©place vers mon cĂŽtĂ© du voilier?

DĂ©hanchĂ© envoĂ»tant de la voile d’avant pendant le virement de bord

Attention Ă  ne pas succomber complĂštement au charme de son dĂ©hanchĂ© envoĂ»tant au rythme du vent.  On a dit pas trop tĂŽt, mais il ne faut pas non plus agir trop tard!

Et Ă  l’opposĂ©, n e pas border trop tard la contre Ă©coute de foc !

On se retrouve dans la mĂȘme situation que lorsque l’équipier Ă  l’écoute choque son Ă©coute trop tard. C’est ce qu’on a vu quelques lignes plus haut, rappelez-vous. L’équipier Ă  la contre Ă©coute va faire face Ă  deux contraintes.

La premiĂšre, c’est le kilomĂštre d’écoute qu’il va devoir reprendre en 2 secondes chrono . Autant dire que c’est mission impossible, mĂȘme pour un Tom Cruise sur-entraĂźnĂ©.

Il n’aura pas pu profiter de l’intervalle oĂč la force de traction de la voile sur l’écoute est quasi nulle. Il ne pourra donc pas reprendre beaucoup de longueur Ă  la main.

“Ne pas border trop tard” : ce conseil ne doit pas s’autodĂ©truire de votre mĂ©moire

La seconde, c’est la voile gonflĂ©e Ă  bloc, qui va lui donner du fil Ă  retordre pour la border dans le bateau . Cela va fatiguer l’équipier Ă  la contre Ă©coute qui va devoir quasiment tout faire Ă  la manivelle de winch.

Le classique : la voile bloquée dans le balcon avant

Et la voile pourrait bien se prendre dans un chandelier Ă  l’avant du pont . Ouuuups. Et lĂ , il faudra bien souvent aller la dĂ©loger Ă  la main. Qui s’y colle en gĂ©nĂ©ral? Celui qui ne fait pas grand chose Ă  ce moment, c’est-Ă -dire l’équipier qui Ă©tait Ă  l’écoute.

Lorsqu’on doit dĂ©coincer la voile Ă  l’avant sur le pont pour la Ă©niĂšme fois consĂ©cutives

Et pendant ce temps, le temps passe. On va en perdre du temps pour relancer le bateau sur l’autre amure. Parce que la voile ne sera pas rapidement bien rĂ©glĂ©e. Et aussi parce que le barreur, en Ă©quipier solidaire, va relofer un peu pour diminuer la tension sur l’écoute.

Il soulagera ainsi celui qui doit la reprendre.

En rĂ©gate, vous pouvez oublier ce dernier point : l’équipage ne sera pas aussi tendre



 car chaque seconde compte.

En fin de virement, quel est l e moment idéal pour border le foc?

Un bon repĂšre Ă  avoir est l’axe principal du bateau. Tant que la voile n’a pas passĂ© la ligne imaginaire qui sĂ©pare en deux le bateau d’avant en arriĂšre : on attend bien sagement en admirant la voile qui faseye.

Le moment venu, il faudra agir vite. Alors, au premier faseyement de la voile, la tension monte. L’équipier Ă  la contre Ă©coute est dans les starting blocks, prĂȘt Ă  s’engager dans le sprint de sa vie. Il se positionne pour ne pas perdre l’équilibre pendant l’effort intense qu’il anticipe.

Il suit avec attention chaque mouvement de la voile d’avant. Les battements de son coeur se synchronisent totalement avec ceux de la voile.

Le point d’écoute de la voile fait des va-et-vient au rythme du vent. D’abord sur le bord initial. Puis se dĂ©place progressivement vers l’autre bord. Ensuite se retrouve face au mĂąt.

Pendant tout ses va-et-vient, il a pris soin de reprendre dĂ©licatement un peu du mou de l’écoute, sans la mettre en tension. Il rĂ©alise cette opĂ©ration avec prudence. Comme un fauve qui cherche Ă  surprendre sa proie.

On récupÚre le mou de la contre écoute avec prudence, comme un fauve en chasse

TrĂšs lent au dĂ©but, on se rapproche de la proie sans se faire remarquer. Puis on se jettera dessus le moment venu, pour l’achever d’un seul coup, bien ciblĂ©.

Lorsque le point d’écoute ne revient plus de l’autre cĂŽtĂ© du mĂąt. Le temps s’arrĂȘte.

C’est le moment.

Top départ du sprint !

GOoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo!!!!!!!!!!!!!!

La proie est Ă  notre merci : on embraque Ă  fond!

Il a quelques microsecondes pour embraquer, c’est-Ă -dire reprendre un maximum d’écoute Ă  la main.

Il devient une vraie machine de guerre.

La tension sur l’écoute monte crescendo.

Il embraque comme un fou.

Il se dĂ©couvre une force qu’il ne soupçonnait mĂȘme pas (y compris vous, gente dame).

La voile n’a mĂȘme pas le temps de dĂ©passer la filiĂšre et se retrouver hors du bateau.

Bravo l’artiste!

Bien embraquer la voile d’avant, c’est tout un art

La tension sur l’écoute est maintenant trop forte.

Il n’est plus possible de continuer à la main. Il finira de border sa voile avec un tour de winch de plus.

Avec une “pince de crabe” autour de la poupĂ©e du winch, il rajoute son tour et met le cordage au self-tailing du winch. Il utilisera ensuite la bonne vieille manivelle de winch.

Barreur poursuit son auloffée

Au mĂȘme moment, le barreur poursuit sa trajectoire. Il garde le mĂȘme angle de barre pour ne pas freiner le bateau. Sauf bien sĂ»r, s’il juge nĂ©cessaire d’aider l’équipier Ă  la contre Ă©coute comme on l’a vu plus haut.

Attention quand mĂȘme Ă  ne pas trop relofer.

Parce que, en voulant aider, il pourrait bien provoquer un manque Ă  virer.

Equipier Ă  l’écoute de voile d’avant

Il a fait le boulot. Il pourrait presque se tourner les pouces. C’est vrai qu’il n’a plus d’action Ă  rĂ©aliser. Mais il peut toujours contribuer Ă  l’équilibre du bateau . Son poids est trĂšs utile! Il restera donc bien sagement Ă  sa place.

Puisqu’i l est dĂ©jĂ  bien placĂ© pour ĂȘtre Ă  la contre gĂźte , lorsque le bateau sera gĂźtĂ© (inclinĂ©) sur l’autre bord.

Rien ne l’empĂȘche, bien sĂ»r , de faciliter la vie de ses copines et copains d’équipage.

Par exemple, en passant la manivelle de winch Ă  son voisin de la contre Ă©coute. Ou en repassant la jupe de la Voile d’avant Ă  l’intĂ©rieur du bateau si elle se coince dans un chandelier ou derriĂšre le balcon avant.

Parce qu’on s’entraide entre embraque (= Ă©quipiers rĂ©glant la voile d’avant).

Entre embraque, idĂ©alement, on s’entraide

Quand La GV passe l’axe du vent  :

La GV se regonfle de l’autre cĂŽtĂ©. Le voilier est maintenant sur sa nouvelle allure

Barreur amorce l’abattĂ©e

Lorsque la GV passe l’axe du vent, il est temps d’abattre progressivement sur l’autre amure. Lentement mais sĂ»rement, le barreur commence Ă  remettre la barre dans l’axe du voilier.

Le changement d’amure en passant face au vent à fait perdre au bateau pas mal de vitesse. Le barreur pourrait se contenter de revenir jusqu’au prùs. On rùgle les voiles sur l’autre amure. Et ainsi se terminerait la manoeuvre.

Oh non
 DĂ©jĂ ?

Pas forcément!

Pour faire durer le plaisir, il pourra faire



 Une relance!

MĂȘme Chuck Norris approuve la relance

Cela va permettre d’aider le bateau à regagner plus vite sa vitesse de croisiùre.

La relance n’est pas trùs utile lorsqu’il y a du vent . Par force 4 et plus, le bateau se relance tout seul. On peut donc passer du prùs d’une amure au prùs sur l’autre amure sans relance.

Pour relancer le voilier, le barreur va lui redonner un coup de fouet en abattant plus que nĂ©cessaire. C’est-Ă -dire plus abattu que l’allure de prĂšs. Il reprendra ensuite son cap au prĂšs, une fois le bateau relancĂ©.

Comment est-ce qu’il va bien pouvoir deviner à quel moment il est sous l’allure de prùs?

C’est trùs simple. Il faut juste rester au contact du bateau. On va aborder ce point un peu plus bas.

L’équipier de GrandVoile choque la GV.

DĂšs que la GV se regonfle sur l’autre bord, l’équipier Ă  la GV choque l’écoute de la Grand-voile qu’il avait sur-bordĂ© auparavant.

Qu’on se comprenne bien, il ne va pas pour autant choquer en grand son Ă©coute. La bĂŽme doit rester dans le bateau. Il va juste la choquer un peu plus que le rĂ©glage d’un prĂšs pour assurer la relance .

L’objectif est double : faciliter l’abattĂ©e du bateau et obtenir un rĂ©glage pour le bon plein oĂč le barreur va pouvoir relancer le bateau.

Souvenez-vous de ce qu’on a vu sur le centre de rotation du bateau. Avec une voile d’arriĂšre, la GV, choquĂ©e et une voile d’avant bordĂ©e, le vent pĂšse plus sur l’avant cette fois.

Le nez du voilier sera donc entraĂźnĂ© vers l’arriĂšre par le vent. Notre bateau va pivoter dans le sens d’abattre , le sens qui nous intĂ©resse.

Tous les Ă©quipiers se mettent sur l’autre bord du bateau, sauf un!

À l’exception de l’équipier Ă  la contre Ă©coute, tous les autres Ă©quipiers vont changer de place. Tant que le bateau est encore Ă  plat, c’est le moment idĂ©al pour aller sur l’autre bord . On va pouvoir plus rapidement se mettre Ă  l’aise sur l’autre bord avant que le bateau ne se remette Ă  gĂźter de nouveau.

Montez en gamme avec la relance aprĂšs le virement de bord

Le barreur : abat légÚrement puis relofe.

Pendant la relance, le barreur s’éloigne du vent Ă  une allure plus abattue que le prĂšs : le bon plein.

Le prĂšs, c’est l’allure oĂč le voilier est le plus gĂźtĂ©.

A. Le voilier est au prĂšs, il gĂźte.

B. Pendant l’abattĂ©e, le bateau part face au vent, Ă  plat. Les voiles faseyent.

C. Puis il va s’incliner de plus en plus jusqu’au prùs.

D. En abattant au-delĂ  de cette allure, le bateau va commencer Ă  gĂźter de moins en moins en passant du bon plein, puis au petit largue

E. Il va mĂȘme se retrouver de nouveau Ă  plat lorsqu’on va se diriger vers des allures de portant (oĂč un peu plus tĂŽt, s’il y a peu de vent).

virement de bord gite abattre lofer a la voile

Güte du voilier en fonction de l’allure

C’est principalement l’inclinaison du bateau qui va permettre de distinguer quand on aura abattu au-delà du prùs.

Sentir le bateau, l’eau, le vent, la vie !

Les autres signes, tout aussi utiles, sont :

  • les sensations de vitesse du vent sur la peau;
  • l’écoulement de l’eau sur le safran ressenti Ă  la barre;
  • et, si la voile d’avant est dĂ©jĂ  rĂ©glĂ©e pour le prĂšs, la danse du penon extrado (le petit bout de laine cachĂ© derriĂšre la voile) .

Bon, on est d’accord. Vu la position du barreur sur le bateau, il y a peu de chance qu’il puisse voir le penon dĂ©crochĂ©. Il ne pourra pas utiliser le dernier repĂšre. Surtout que toutes les voiles d’avant ne sont pas coiffĂ©es de ces franges sur leurs fronts.

virer de bord penon intrado a la voile d'avant

Penon intrado (en rouge) : on peut l’observer facilement, contrairement à son cousin l’extrado

Quelques millisecondes passĂ©es au bon plein et on sent dĂ©jĂ  le bateau qui respire Ă  plein poumon. Il est plein d’une nouvelle Ă©nergie. Il n’attend qu’une chose, pouvoir de nouveau aller titiller le vent de trĂšs prĂšs.

Le bateau relancĂ© est impatient d’aller titiller le vent de trĂšs prĂšs

Le barreur va alors pouvoir re-lofer vers le prĂšs et prendre son nouveau cap. Mais il n’est pas seul dans cette tĂąche, il peut compter sur l’équipier Ă  la GrandVoile pour l’épauler.

La GrandVoile : reborde en douceur

L’équipier Ă  la GrandVoile a dĂ©jĂ  choquĂ© La GV. Juste aprĂšs que la GV soit passĂ© sur l’autre bord. Vous vous souvenez?

Et bien, il va ensuite reborder la GrandVoile. Quand ? Lorsque la voile d’avant sera gonflĂ©e sur la nouvelle amure. C’est en gĂ©nĂ©ral un bon repĂšre. Cela coĂŻncide aussi au moment oĂč le barreur est plus abattu que le prĂšs.

L’équipier Ă  la GrandVoile va commencer Ă  tirer sur l’écoute pour reborder sa voile. Cela va amorcer l’aulofĂ©e, la remontĂ©e au vent.

Elle va ĂȘtre suivie Ă  la barre par Madame la Barreuse (surpris ?).

À l’écoute de GrandVoile, on va accompagner la montĂ©e au vent du barreur en rebordant progressivement au fur et Ă  mesure qu’il lofe Ă  la barre. Et de l’accĂ©lĂ©ration du bateau.

La GrandVoile frémit un peu trop, et hop, on la borde.

Le barreur continue Ă  lofer.

La GV fait signe qu’elle n’est pas encore assez bordĂ©e, et hop, on peut reprendre encore un peu d’écoute.

Ainsi de suite jusqu’au prùs.

Bouquet final : RĂ©glage de voiles en sortie virement

Aux allures de prĂšs, l’ensemble d’air s’écoule quasiment dans la mĂȘme direction de chaque cĂŽtĂ© des deux voiles. Grosso modo le vent n’est pas perturbĂ© par la voile. Il va tout juste effleurer les voiles, avec douceur, tendresse et amour.

Cet Ă©coulement est laminaire.

C’est lui qui nous permet de remonter au vent en Ă©tant aspirĂ© par lui. Le voilier est attirĂ© par le vent, comme un aimant. C’est presque magique quand on y pense.

Et la magie, ne s’arrĂȘte pas lĂ !

On va pouvoir observer cet Ă©coulement grĂące Ă  nos bottes secrĂštes: les penons et les faveurs. Ils vont nous permettre de rendre visible l’invisible. Et les relations intimes entre la voile et le vent nous seront dĂ©voilĂ©es au grand jour!

On va voir tout ça maintenant, en décrivant le rÎle de chaque régleur.

L’équipier Ă  la contre Ă©coute

C’est maintenant lui qui doit rĂ©gler la voile d’avant. Il devra faire appel Ă  sa meilleure amie : la manivelle de winch ! E t i l pourra aussi, si besoin, rĂ©gler le chariot de la voile d’avant et ajuster l’écoute.

Maintenant, i l devient l’équipier Ă  l’écoute. Celui qui Ă©tait Ă  l’écoute devient
 Ă©quipier Ă  la contre Ă©coute.

Les penons de la voile d’avant sont situĂ©s au niveau du guidant, l’avant de la voile. Lorsqu’ils sont de sĂ©rie, ce sont gĂ©nĂ©ralement des bouts de laine. Par convention, on trouve souvent un bout de couleur rouge Ă  bĂąbord et un de couleur verte Ă  tribord.

Cela vous rappelle peut-ĂȘtre les balises d’entrĂ©e de port et la fameuse phrase “un tricot vert et deux bas si rouge”. Lorsqu’ils sont d’occasion, on se contentera de ficelle plastique, colorĂ©e elle aussi, ou pas.

Quand est-ce que les penons nous révÚlent la caresse laminaire du vent?

Lorsque les penons sont parallùles, à l’horizontale.

S’ils font un peu de zùle et se soulùve de temps en temps, c’est bon aussi. En particulier celui qui est tou là-haut.

Ne soyons pas trop psychorigides.

Il faut bien les laisser vivre un peu, aprĂšs tout.

L’équipier Ă  la GrandVoile

Il a assurĂ© la relance en bordant l’écoute. La tension de l’ Ă©coute est le premier rĂ©glage , le plus global.

Il dispose aussi du chariot qui pourra dĂ©placer pour changer l’inclinaison de la voile sans toucher Ă  son profil. La forme de la voile ne change pas, seule sa position par rapport au vent va varier.

Comme pour la voile d’avant, on va utiliser les penons pour rĂ©gler le chariot.

Avec le chariot d’écoute de GV, on va chercher Ă  obtenir des penons bien parallĂšles. Ils se trouvent au niveau de l’arriĂšre de la GV. C’est pour cette raison qu’on les appelle aussi penons de chute de GrandVoile . On les appelle aussi des faveurs. Les faveurs sont des rubans de tissu lĂ©ger, fait d’une voile de spinnaker recyclĂ© par exemple. 

Quand est-ce que les faveurs indiquent un Ă©coulement laminaire, comme on l’aime?

Le point limite est atteint lorsque la faveur la plus haute fait un peu la rebelle.

On va aussi pouvoir s’amuser avec les rĂ©glages fins de la GrandVoile. Ils pourront ĂȘtre rĂ©alisĂ©s grĂące Ă  panoplie de ficelles disponible, ou non, sur le bateau sur lequel on navigue. Chaque bout va avoir une action sur l’un des trois cĂŽtĂ©s de la voile.

RĂ©glage de la Grand Voile au prĂšs

J’aborde tout ça avec un joli dessin dans la vidĂ©o sur le petit prince de la voile lĂ©gĂšre .

La bordure (le bas de la voile):

  • la bosse d’empointure

Le guindant (l’avant de la voile):

  • le cunningham

La chute (l’arriùre de la voile):

  • le hale-bas
  • le ris de fond

Hormis le pataras, tous les Ă©lĂ©ments d’accastillage qui permettent de contrĂŽler ses bouts sont en gĂ©nĂ©ral dans une zone Ă  l’avant du cockpit. Si vous ĂȘtes moins chanceux, ils sont carrĂ©ment en pied de mĂąt.

position piano spinlock winch voilier a la voile

Position du piano sur un voilier

La zone oĂč ils se regroupent tous, pour que la fĂȘte soit plus folle, s’appelle le piano . On y trouve des winchs et des spinlocks pour rĂ©gler la tension des cordages et les bloquĂ©es dans la position voulue.

Bien que les rĂ©glages fins soient bien moins complexes que le solfĂšge, il nĂ©cessite tout de mĂȘme de la pratique, de l’observation et du bon sens.

On a jamais fini d’apprendre.

Les rĂ©glages fin de la grandvoile, au piano, nĂ©cessitent pratique, observation et bon sens.

L’équipier Ă  la GV est trop en arriĂšre dans le cockpit pour gĂ©rer tout ça. Ces rĂ©glages seront rĂ©alisĂ©s par un autre Ă©quipier, plus Ă  l’avant du cockpit.

Comment obtenir l’ovation du public : les critĂšres de rĂ©ussite du virement de bord

Voici une petite, trĂšs petite, liste des critĂšres de rĂ©ussite d’un Virement de bord.

  • De prĂšs Ă  prĂšs

DĂ©part au prĂšs sur une amure, fin au prĂšs sur l’autre amure, avec ou sans relance.

  • PrĂ©paration OK

Tous les détails sont dans la premiÚre partie

  • Manoeuvre fluide

Pas de : “oĂč est la manivelle de winch?”, “tu es assis sur l’écoute!”

  • Chaque Ă©quipier sait ce qu’il a Ă  faire

Et il le fait 
 au bon moment!

  • Moins de 50% de perte de vitesse

Si on part Ă  6 Noeuds on ne passent pas sous les 3 N oeuds

  • Retour rapide au prĂšs sur l’autre bord Ă  la vitesse initiale

La manoeuvre devrait durer moins de 20 secondes, relance incluse.

  • Tout l’équipage Ă  le sourire

Parce que tout le monde a pris plaisir Ă  faire la manoeuvre!

Oui, le dernier point a aussi son importance!

Ces critĂšres de rĂ©ussite du virement de bord vous assureront l’ovation du public

N’hĂ©sitez pas Ă  vous chronomĂ©trer pendant vos virements de bord : hors prĂ©paration et rĂ©glage en fin de manoeuvre, la durĂ©e du virement peut ĂȘtre de moins de 15 secondes pour un croiseur et Ă  peine 5 secondes pour un dĂ©riveur.

Si un speedomÚtre est présent sur votre bateau, vous pouvez aussi contrÎler que la perte de vitesse entre le lancement et la fin du virement de bord, avant relance, est de moins de 50%.

Avant de fermer le rideau: Pour quel bateau peut-on appliquer cette chronologie du virement de bord?

Cette chronologie s’applique aux voiliers les plus rĂ©pandus aujourd’hui : les voiliers Ă  un seul mĂąt, une seule voile d’avant, une seule grand-voile triangulaire avec un pataras.

Le gréement : quel type de voilier?

  • Voilier avec un seul mĂąt et une seule voile d’avant.

Il y a deux types de voilier Ă  un seul mĂąt :

Sloop : une voile d’avant

Cître : deux voiles d’avant ou plus

  • Voilier avec une grand voile triangulaire derriĂšre le mĂąt.

Ce grĂ©ement s’appelle le grĂ©ement bermudien ou Marconi . C’est le grĂ©ement classique des Grand-Voiles. Il peut se retrouver sur des bateaux avec un ou plusieurs mĂąts.

  • Voilier avec pataras, sans bastaques.

Les bastaques sont des cĂąbles qui retiennent le mĂąt vers l’arriĂšre, un de chaque cĂŽtĂ© du mĂąt. Sur les voiliers de plaisance, ils ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par un seul cĂąble : le pataras . L’utilisation de bastaques permet un rĂ©glage plus fin de la voilure.

Par contre, une mauvaise manoeuvre peut provoquer un démùtage.

D’oĂč l’adoption du pataras, pour des raisons de sĂ©curitĂ©.

Et parce que c’est bien plus pratique !

virer sortie sur un voilier avec bastaques a la voile

Bastaque sous le vent choquĂ©e (juste derriĂšre ma grosse tĂȘte)

On en fait quoi des bastaques pendant le virement ?

S’il y a des balastes, elle demande deux manipulations de plus pendant le virement de bord . Au moment oĂč on choque l’écoute de la voile d’avant, on va aussi larguer la balaste sous le vent . Losqu’on embraque la contre Ă©coute, on devra Ă©galement border la balaste au vent , avant que la voile d’avant soit gonflĂ©e sur l’autre amure.

virer de bord gros plan bastaque a la voile

Gros plan sur une bastaque sous le vent non reprise

La chronologie dĂ©crite dans cet article s’applique donc Ă  la majoritĂ© des voiliers modernes : le type Sloop avec grĂ©ement bermudien/Marconi et pataras . En raccourci, on dira tout simplement un sloop.

Dernier salut avant de quitter la scĂšne : Bon louvoyage !

Vous avez maintenant tous les éléments en main pour vous convertir en un véritable artiste du virement de bord.

N’oublions pas que le bateau nous parle souvent : il faut savoir l’écouter et pas seulement avec les oreilles! Exercez vos 5 sens ainsi que votre bon sens. C’est aussi pour toutes les sensations qu’elle procure que la navigation Ă  la voile rend si heureux!

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon louvoyage , quelque soit le temps !

À trùs bientît pour un prochain article sur la navigation à la voile.

virement de bord allure pres a la voile contre gite limite faseyement

Le virement e t vous?

Quelle chronologie est-ce que vous utilisez lorsque vous virez?

Faites-vous des relances lors de vos virement de bord?

RĂ©pondez en commentaire !

Pour voguer encore plus loin :

Quiz en 7 questions.

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virement de bord empannage catamaran

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Bonjour ted, un magnifique blog, de la voile pure ,trĂšs bien expliquĂ©. Une petite question pour dĂ©butant comme moi, qu’entendez vous par pince de crabe, merci beaucoup, cordialement HervĂ©

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Bienvenu HervĂ© ! La pince de crabe, c’est l’action de faire une pince avec sa main pour retenir l’Ă©coute de foc (voile d’avant) autour du winch. Le pouce d’un cĂŽtĂ©, les 4 autres doigts de l’autre. On vient pressĂ© les 3 ou 4 tours d’Ă©coute que l’on a fait autour du winch. Ca va nous permettre de relĂącher l’Ă©coute pile au moment oĂč l’on veut. J’espĂšre que c’est plus clair. Si tu veux plus de prĂ©cision ou si tu as une autres questions, n’hĂ©site pas !

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Bonjour Ted, merci pour cet prĂ©sentation ultra complĂšte dĂ©taillĂ©es et illustrĂ©e du virement de bord . Quel plaisir en effet quand tout se passe bien , c est trĂšs grisant , mais la rĂ©ussite ne nous doit pas nous faire oublier qu’il existe la thĂ©orie qu’il faut connaĂźtre pour les fois oĂč c est plus approximatif. C est trĂšs bien rappelĂ© Merci et a bientĂŽt

Hello Fabrice ! C’est fait de plein de petites choses simples … qui mise bout Ă  bout peuvent paraĂźtre complexe. Mais l’important c’est de prendre plaisir, comme tu l’as fait cet Ă©tĂ©. Bravo encore pour ton passage cĂŽtĂ© voileux đŸ‘đŸŸđŸ‘đŸŸ

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Salut Ted Merci et bravo pour ce cours trĂšs bien construit (j’aime presque plus ça que la version vidĂ©o
 on le lit Ă  son rythme). Mais j’avoue ne pas comprendre ton anecdote d’équipier de contre-Ă©coute “trop tendu” qui embraque trop tĂŽt 
?!? Quand on borde la contre-Ă©coute, ça fait basculer le foc (si on considĂšre que l’écoute est choquĂ©e). Comment peut-on mettre le foc Ă  contre ? Si le foc se met Ă  contre, c’est que l’équipier chargĂ© de l’écoute ne choque pas Ă  temps, 
 non?

Salut Norbert et merci pour ton commentaire ! Pour l’anecdote : l’axe du vent n’avait pas encore Ă©tĂ© passĂ©. La voile Ă©tait Ă  contre dans le sens oĂč elle faisait abattre le voilier vers sa position initiale, avant virement. Retour Ă  case dĂ©part du coup. Tu dĂ©cris dans ce commentaire le cas oĂč on a dĂ©jĂ  passĂ© le lit du vent. Pour les vidĂ©os, tu as la possibilitĂ© de changer la vitesse sur Youtube.🙂 Le format texte demande bcp plus de temps qu’une vidĂ©o oĂč j’appuie sur enregistrer et je parle. 😀 Sur le blog, tu peux aussi lire le script des vidĂ©os que je rĂ©dige plus tard 😉

Nickel, merci pour les précisions

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virement de bord empannage catamaran

Virement de bord

virement de bord empannage catamaran

  • Être au prĂšs ou prĂšs serrĂ©. Pour cela, vous devez rechercher la limite de faseyement avec le point d’Ă©coute de la VA, dĂšs qu’il tombe c’est que vous avez trop lofé : il faut abattre (et inversement).
  • Avoir suffisamment de vitesse (Ă©viter un manque Ă  virer = le bateau s’arrĂȘte).
  • Veille 360 (pas de bateaux dans la nouvelle trajectoire, c’est Ă  dire Ă  90°, au niveau de mon Ă©paule au vent).

Étape 1 : Annonce

Barreur :  Demander Ă  ses Ă©quipiers s’ils sont prĂȘts Ă  effectuer le virement avec la phrase : « ParĂ© Ă  virer ? ». VA (contre Ă©coute) : On fait 3 tours autour du winch (qui va devenir l’Ă©coute) VA (Ă©coute) : On s’apprĂȘte Ă  choquer l’Ă©coute (sans oublier la pince de crabe). Équipiers :  Une fois que les Ă©quipiers sont prĂȘts ainsi que le matĂ©riel, ils peuvent rĂ©pondre : « Paré ». Barreur : Annoncer la manoeuvre : « Je vire ! ».

Étape 2 : AuloffĂ©e

Barreur : Lofer progressivement. GV : Si le chariot de GV n’est pas au centre, le mettre. GV  : Border l’Ă©coute au maximum, on dit « surborder » (border avec excĂšs). Autres Ă©quipiers : Se dĂ©placer sous le vent et Ă  l’avant ( liaison directe pour lofer).

Étape 3 : Face au vent

Barreur : Passer le lit du vent progressivement pour changer d’amure. GV  : DĂšs que la GV faseye, on la choque lĂ©gĂšrement (10 cm). VA  (Ă©coute) : DĂšs que le guindant de la VA faseye / se dĂ©vente : choquer l’Ă©coute du winch. VA   (contre Ă©coute) : Embraquer la contre Ă©coute sur le winch, on commence Ă  la main, puis termine Ă  la manivelle si nĂ©cessaire.

Étape 4 : Relance

Barreur : Finir d’abattre pour retrouver une allure de prĂšs. GV  : RĂ©gler la voile. GV : Mettre le chariot de GV au vent de la nouvelle amure. Donc du nouveau cĂŽtĂ© d’oĂč vient le vent.  VA : RĂ©gler la voile.

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virement de bord

Qu'est-ce que le virement de bord en navigation ?

True Sailor

MAJ fĂ©vrier 2023

Un voilier ne peut pas avancer tout droit vers le vent. Au mieux, il peut s’en rapprocher avec un angle de 35° et on parle d’une allure de prùs.

Pour atteindre une destination qui se situe vers le vent, il faut avancer d’un côté puis de l’autre, toujours le plus près possible du vent. Changer de direction et passer les voiles d’un côté à l’autre en continuant d’aller vers le vent, c’est ce qu’on appelle un virement de bord. Il y a un changement de direction et on fait passer l’axe du bateau d’un côté à l’autre de l’axe du vent tout en restant face au vent.

Le voilier avance babord amures (le vent arrive de la gauche).

virement de bord empannage catamaran

Face au vent, les voiles fasseyent (elles flottent comme un drapeau)

virement de bord empannage catamaran

Le voilier avance tribord amures (le vent arrive de la droite)

virement de bord empannage catamaran

Avant de se lancer dans la manoeuvre de virement de bord, il est essentiel que l’intérieur soit rangé, les placards fermés, les vannes des toilettes, du lavabo et de l’évier également en position fermées.

Sur le pont, tout est à sa place.

Les bouts sont soit lovés (les drisses) soit prêts à être choqués (les écoutes).

Certaines zones sont dangereuses pendant la manœuvre pour les personnes embarquées :

  • la bôme,
  • le palan d’écoute de GV,
  • le winch sous le vent avec l’écoute qui va filer,
  • le hale-bas.

Zones de danger

zone de danger

Il faut pointer le vent, et avoir une idée de l’angle entre le vent et la direction du bateau (fiche allure). Il faut également savoir utiliser un winch et connaître l’impact de la barre sur la direction.

Regarder la girouette

zone de danger

Utilisation du winch

zone de danger

Sur le plan d’eau

Avant de lancer la manœuvre de virement de bord, il est essentiel de bien avoir identifié tous les navires sur le plan d’eau, leur direction et leur vitesse. Il faut avoir de la place pour manœuvrer sous le vent et surtout au vent : il n’est pas rare de sortir du virement de bord au portant avec un débutant !

manoeuvres

2 Étapes par Ă©tapes

PrĂ©parez la manƓuvre :.

Il convient de vérifier que :

  • le chariot de GV est au centre et bien bloqué des 2 côtés,
  • le chariot de génois est bien réglé,
  • l’écoute de génois au vent est prête à être reprise, préparer 3 tours autour du winch,
  • l’écoute de génois sous le vent est claire et prête à être choquée.

Avant de lancer la manœuvre, le skipper s’assure que tout le monde est « prêt à virer ». C’est lui qui donne le go.

etape 1

3 Éviter les erreurs frĂ©quentes

  • Bien préparer les écoutes, sans nœud, prêt à choquer sous le vent et enroulé autour du winch au vent, sans surpattage. La manivelle peut être à poste.
  • S’assurer que l’équipage est prêt à la manœuvre.
  • S’assurer que le bateau a suffisamment de vitesse pour lancer le virement.
  • En cas de manque à virer, border le génois à contre pour faire abattre le bateau, ou attendre que le bateau sorte naturellement du lit du vent. Le bateau ne peut pas tourner s’il est arrêté.
  • Pour faciliter le virement par vent faible, vous pouvez aider le génois à passer en allant au pied de mât. Cela évitera que le nœud de chaise au point d’écoute s’accroche au passage de la voile ou que la voile se coince (haubans, mât).
  • Votre bateau et ses Ă©quipements sont couverts suite Ă  un Ă©vĂ©nement climatique dĂšs la formule au tiers.
  • Votre bateau prĂȘtĂ© est assurĂ© sans dĂ©claration prĂ©alable.
  • Vous bĂ©nĂ©ficiez d’une assistance pour les personnes que vous embarquez et votre bateau.
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Empanner consiste Ă  passer d’un bord sur l’autre avec le vent dans le dos. Comme pour le virement de bord, les voiles vont donc changer de cĂŽtĂ©.

Virement de bord

voilier en cours de virement de bord

Étape 3, la voile d’avant faseye

Lorsque le voilier va vers le vent, on dit qu’il est Ă  une allure de prĂšs . Un voilier remonte Ă  peu prĂšs Ă  45° du vent. Il peut avoir ses voiles Ă  droite du bateau (le vent vient donc de gauche : bĂąbord amure ) ou au contraire avoir ses voiles Ă  gauche du bateau ( tribord amure, car le vent arrive par la droite).

Virer de bord , c’est passer d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre en continuant d’aller vers le vent.

Les 5 Ă©tapes pour virer de bord

Se rapprocher le plus possible du vent : les voiles sont bordĂ©es au maximum et le vent s’Ă©coule de par et d’autre des deux voiles

Le barreur loffe d’avantage, il va chercher le vent.

La voile d’avant rapidement se met Ă  faseyer (Ă  battre comme un drapeau), l’Ă©quipier de voile d’avant la rĂ©cupĂšre de l’autre cĂŽtĂ© avec la contre-Ă©coute et la borde aussitĂŽt

L’Ă©quipier de la GV s’il le pouvait a sur-bordĂ© la GV pendant l’auloffĂ©e (lorsque le barreur loffait) et une fois que le voilier a passĂ© le lit du vent (le voilier Ă  un moment donnĂ© se retrouve quelques instants face au vent), l’Ă©quipier de la GV choque un peu l’Ă©coute pour faciliter la relance du bateau**

Le barreur stabilise son allure et les équipiers ajustent le réglage des voiles

** l’Ă©tape 4 est optionnelle, elle aide le voilier Ă  ne pas trop perdre de vitesse pendant le virement de bord. Pour vous entrainer, chronomĂ©trer la durĂ©e du virement de bord et la perte de vitesse enregistrĂ©e par le speedomĂštre .

Le virement de bord en vidéo (1min 30s)

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virement de bord empannage catamaran

VIRER DE BORD

Bien effectuer son virement de bord, virement de bord.

Le virement de bord est une manoeuvre de base relativement facile Ă  rĂ©aliser mĂȘme par vent soutenu Ă  condition de parvenir Ă  une bonne coordination de l'Ă©quipage. Ici, la bĂŽme passe au-dessus du pont mais ne balaiera pas tout sur son passage. C'est la raison pour laquelle on prĂ©fĂšre un virement Ă  un empannage quand il faut passer d'un bord sur l'autre par vent fort. Le virement est largement prĂ©fĂ©rable Ă  partir de force 5 pour les Ă©quipiers de niveaux intermĂ©diaire et Ă  force 6 pour les marins confirmĂ©s.

Un virement de bord pour un voilier consiste Ă  passer d'un bord sur l'autre avec le vent de face.

Les voiles vont donc changer de cÎté comme pour un empannage.

Virer de bord

D'oĂč vient le danger ?

Dans le cas d'un virement de bord, une manoeuvre oĂč le passage de la bĂŽme est moins violent que dans un empannage oĂč le bateau change Ă©galement d'amure. On s'assurera simplement que personne ne se trouve sur le passage de la bĂŽme, ni debout sur le pont ni trop haut dans le cockpit. Les gĂ©ants devront s'assurer de se baisser ou d'ĂȘtre assis au moment du virement.

Placement des Ă©quipiers

Une personne à chaque winch de génois selon le nombre d'équipiers disponibles.

Une personne à la grand-voile pour gérer l'écoute et le chariot.

Le barreur dirige la manoeuvre.

Personne ne doit ĂȘtre assis Ă  cĂŽtĂ© du chariot de grand-voile.

Ceux qui ne participent pas à la manoeuvre iront se placer à l'arriÚre ou à l'intérieur du bateau.

Un barreur averti en vaut deux...

Dans un virement de bord, le bateau va devoir passer d'un cÎté à l'autre du lit du vent sans autre moyen de propulsion que l'erre (la vitesse) accumulée. Pour éviter de se retrouver stoppé face au vent en pleine manoeuvre, il va donc falloir garantir un maximum de vitesse au bateau, surtout pour passer les vagues quand la mer est formée.

Pour ce faire, il faut d'abord caler le bateau sur une allure de prÚs, c'est à dire entre 45 et 60° du vent (la girouette pointe vers le quart avant du bateau). C'est l'allure (angle bateau-vent) à laquelle le bateau penche le plus.

Si le bateau «se redresse » et que la girouette pointe quasiment dans l'axe du bateau, c'est que le barreur est trop prÚs du vent. Il faut alors abattre (c'est-à-dire s'écarter du vent) pour reprendre suffisamment de vitesse pour virer de bord.

Chronologie de manoeuvre

-vĂ©rifier que les Ă©coutes de grand-voile et de gĂ©nois soient lovĂ©es et prĂȘtes Ă  filer

-le barreur amÚne le bateau au prÚs, c'est-à-dire avec la girouette orientée à un quart vers l'avant du bateau (au besoin les équipiers bordent les voiles pour assurer le maximum de vitesse au bateau

-le barreur annonce la manoeuvre fort et clair aux équipiers par la question ? parés à virer??

-l'équipier de génois sous le vent (celui qui va choquer l'écoute) s'assure qu'il ne marche pas sur son écoute et enlÚve un tour du winch sans lùcher de mou pour garder le génois gonflé, puis annonce « paré » au barreur

l'équipier de génois au vent (celui qui va border l'écoute) fait deux tours d'écoute au winch en sens horaire puis annonce également « paré » au barreur

-l'Ă©quipier de grand-voile s'assure que sa voile est propulsive, que l'Ă©coute et les palans de chariot sont clairs et prĂȘts Ă  filer puis annonce « paré » au barreur

-le barreur annonce fort et clair « on vire» aux équipiers, puis il oriente sa barre jusqu'en butée pour faire tourner rapidement le bateau vers le vent

-quand l'avant du génois commence à déventer, l'équipier placé au vent choque rapidement son écoute en s'assurant qu'elle ne file bien dans la poulie de renvoi

En cas de vent fort, laisser un tour ou deux sur le génois pour que le winch amortisse les à-coups de la voile sur l'écoute. Quand la tension redevient gérable, enlever les derniers tours du winch pour filer le reste d'écoute (cette technique ne retarde en aucun cas le virement si elle est bien orchestrée).

-quand les voiles passent de babord à tribord ou inversement, le barreur redresse sa barre pour conserver une allure de prÚs (angle bateau-vent entre 45 et 60° du vent , la girouette pointe vers le  quart avant du bateau)

-l'équipier de génois sous le vent borde l'écoute (il récupÚre le mou) à la main par des gestes amples.

Mettre un pied en arriÚre pour éviter les chutes. Prévenir les personnes proches de se reculer pour éviter les coups de coude dans la figure (ouille)

-amener le bateau sur son nouveau cap

-régler les voiles pour la nouvelle allure et faire route.

A voir également

  • Les Manoeuvres de port
  • L'empannage

Rubrique voile et catamaran :

  • Accueil Notions élémentaires Virement de bord Empannage Marche arrière, départs et arrivées ArrĂȘt à la cape, homme à la mer Louvoyage Vent réel, apparent, vitesse Aérodynamique Réglage des voiles Forces de translation Couples de rotation Bases météorologiques Marées Balisage en mer Règles de priorité Sécurité en mer Naviguer en solo Installer un spi Naviguer sous spi Exemple de test théorique Préparer un stage de voile Divers points matériels Conseils d'achat Restaurer une plateforme Documentation HC17 Bears, mises à l'eau Barre de redressement Construire des wings

ArrĂȘt Ă  la cape, homme Ă  la mer, prise de mĂąt

ArrĂȘt Ă  la cape, chronologie d'un arrĂȘt Ă  la cape forcĂ©e, chronologie d'un arrĂȘt Ă  la cape courante, chronologie d'un dĂ©part de la cape, mouvements d'un bateau Ă  la cape, cape = manœuvrabilitĂ©, cqfd, application : manœuvre d'homme Ă  la mer, quel cĂŽtĂ© choisir , proposition simple de manœuvre, prise au vent, prise du cĂŽtĂ© sous le vent, application : prise de mĂąt, manœuvre, deux exemples, un exemple d'abord correct, un exemple d'abord incorrect.

Il est impossible de maintenir un catamaran face au vent. Quand bien mĂȘme, il serait alors difficile de repartir, et on aurait du mal Ă  fixer l'amure de dĂ©part (bâbord ou tribord). L' arrĂȘt Ă  la cape est la solution au problĂšme. Cette manœuvre permet de maintenir le bateau dans une direction qui oscille entre le prĂšs et le travers, sur l'amure choisie. Comme dans tout arrĂȘt, la grand-voile doit ĂȘtre entiĂšrement choquĂ©e. Le maintien dans la bonne direction sera ensuite obtenu grĂące au conflit entre la barre qui, poussĂ©e, tendrait Ă  faire lofer, et le foc qui, bordĂ© Ă  contre, tendrait Ă  faire abattre.

Nous rappellerons les éléments suivants (cf. cours sur le virement de bord) :

  • la grand' voile fait avancer et lofer le bateau
  • le foc, bordĂ© normalement, fait avancer et abattre le bateau
  • le foc, bordĂ© Ă  contre, fait reculer ou ralentir et abattre le bateau
  • la barre, poussĂ©e et en marche avant, fait lofer le bateau
  • la barre, poussĂ©e et en marche arriĂšre, fait abattre le bateau

L'arrĂȘt en cape forcĂ©e peut ĂȘtre lancĂ© de n'importe quelle allure. On parle de cape forcĂ©e car l'Ă©quipier doit forcer le foc Ă  contre, c'est-Ă -dire choquer l'Ă©coute et border la contre-Ă©coute.

  • Choquer la grand' voile Rappelons qu'il s'agĂźt d'abord de perdre de la vitesse. De plus, une grand'voile bordĂ©e pourrait faire virer le bateau de bord car elle pousserait au lof.
  • Border le foc Ă  contre cela aura pour effet de ralentir le bateau et surtout d'Ă©viter le virement de bord.
  • Enfin seulement, pousser la barre Ă  fond et l'y maintenir si cela Ă©tait fait avant que le foc ne soit Ă  contre, on risquerait de virer de bord.

La cape courante est obtenue au terme d'une manœuvre, virement de bord (ou empannage). Son nom vient du fait qu'Ă  aucun moment l'Ă©quipier n'aura Ă  positionner lui-mĂȘme le foc Ă  contre, la cape n'est donc pas forcĂ©e mais courante .

  • lancer la manœuvre souhaitĂ©e (virement de bord ou empannage) comme d'habitude
  • ne pas reborder la grand'voile au cours de la manœuvre
  • ne pas changer le foc de cĂŽtĂ© au cours de la manœuvre
  • dans le cas du virement de bord, inverser la barre en sortie de manœuvre, pas trop tĂŽt
  • dans le cas de l'empannage, ne rien faire. Cette manœuvre, bien que rarement pratiquĂ©e, est trĂšs adaptĂ©e Ă  la navigation en solo.

Rappelons que le premier souci est d'abattre, puis d'accélérer dans la bonne direction.

  • tirer la barre
  • remettre le foc du bon cĂŽtĂ© une fois seulement que le bateau s'est bien Ă©cartĂ© du lit du vent
  • reborder la grand'voile une fois seulement que le bateau avance, sous peine de le faire virer de bord

Le bateau arrĂȘtĂ© Ă  la cape n'est pas immobile. Il dĂ©crit un mouvement oscillatoire (qu'on sent trĂšs bien par gros temps) qui lui imprime une dĂ©rive harmonieuse et prĂ©visible. Le bateau alterne :

  • des phases de marche avant : le bateau est poussĂ© par la GV bien qu'elle soit choquĂ©e, il lofe car la barre est poussĂ©e, pour atteindre une position au prĂšs. LĂ , la GV n'a plus de prise au vent. Alors, le foc Ă  contre, dont la prise au vent a au contraire augmentĂ©, fait reculer le bateau.
  • des phases de marche arriĂšre : poussĂ© par le foc Ă  contre, tandis que la GV ne le propulse plus, le bateau recule. Les safrans tendent alors Ă  le faire abattre jusqu'Ă  une position travers oĂč la GV, bien que choquĂ©e, redevient efficace.

La direction et la vitesse de ces phases dépend du point auquel la GV a été choquée.

Dans le schĂ©ma ci-dessous, nous avons reprĂ©sentĂ© en vert les trajectoires d'oscillation, en jaune la trajectoire globale. Les voiles ont Ă©tĂ© colorĂ©es ainsi : en rouge pour la voile qui est prĂ©dominante dans la courbe qui s'apprĂȘte Ă  ĂȘtre dĂ©crite, en jaune pour l'autre.

Attention : s'il est vrai que deux catamarans arrĂȘtĂ©s Ă  la cape sur la mĂȘme amure et cĂŽte-Ă -cĂŽte restent groupĂ©s, cela est faux pour deux catamarans qui sont arrĂȘtĂ©s sur deux amures diffĂ©rentes ! En effet le bateau arrĂȘtĂ© Ă  la cape dĂ©rive dans la direction du vent et en avançant. Le schĂ©ma ci-dessous l'illustre. Ici, nous avons reprĂ©sentĂ© ces bateaux au moment de leur position travers. D'autre part, deux bateaux arrĂȘtĂ©s Ă  la cape sur la mĂȘme amure pourraient nĂ©anmoins suivre des trajectoires lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes, par exemple si l'un d'eux a mal choquĂ© sa grand'voile, ou positionnĂ© le poids de l'Ă©quipage trop en arriĂšre. Enfin, il se peut que ces bateaux se trouvent en dĂ©calage de phase.

La trajectoire de la dĂ©rive Ă  la cape peut aisĂ©ment ĂȘtre modifiĂ©e. Lorsque la GV est bien choquĂ©e et le poids trĂšs en avant, la trajectoire correspond rĂ©ellement au largue. En revanche, pour peu que la GV soit mal choquĂ©e ou le poids de l'Ă©quipage trop en arriĂšre, la trajectoire se rapprochera du travers.

La cape permet Ă  tout moment de repartir dans la direction voulue, ce que nous illustrons ici avec un cas pratique. Nous avons reprĂ©sentĂ© ci-dessous un catamaran arrĂȘtĂ© Ă  la cape. Ayant sous-estimĂ© sa dĂ©rive, il se retrouve en voie de collision avec un obstacle. Il peut s'en tirer de 3 maniĂšres diffĂ©rentes :

  • La maniĂšre la plus simple est de mettre les safrans droits et de border la GV, afin d'avancer en direction d'un prĂšs bon plein. Cela suppose, compte tenu de la dĂ©rive, d'avoir un minimum de place sous le vent.
  • A dĂ©faut de place sous le vent, on pourra tenter un VDB sans Ă©lan, en bordant Ă  plat la GV, choquant le foc, et laissant la barre poussĂ©e. Une marche arriĂšre est inĂ©vitable. Il faut donc un peu de place sous le vent et une bonne habitude des VDB difficiles.
  • Enfin, une mĂ©thode trĂšs adaptĂ©e pour Ă©viter une collision imminente mais Ă  laquelle on pense rarement : border la GV Ă  plat, laisser le foc Ă  contre, mettre le poids en avant, et diriger Ă  la barre le bateau qui recule. Pensez-y car la mise en œuvre est immĂ©diate. Cela suppose d'avoir l'arriĂšre libre.

Il est indispensable de maĂźtriser la manœuvre d'homme Ă  la mer en solitaire et dans des dĂ©lais brefs. Je vous invite Ă  y rĂ©flĂ©chir et Ă  vous y entraĂźner au plus vite (avec un objet dans un premier temps). La manœuvre d'homme Ă  la mer fait l'objet d'un test spĂ©cifique dans la formation de moniteur.

Savoir de quel cĂŽtĂ© prendre l'homme Ă  la mer fait l'objet d'un grand dĂ©bat. Pour ma part, en solo, je recommande le cĂŽtĂ© au vent, mĂȘme si la dĂ©rive est problĂ©matique par trĂšs gros temps. Voici les arguments en faveur de chaque attitude :

Arguments pour la prise de la victime du cÎté au vent , c'est-à-dire du cÎté opposé aux voiles :

  • le barreur est dĂ©jĂ  de ce cĂŽtĂ©, et, Ă©tant seul aux commandes, il n'est pas trĂšs mobile
  • si jamais le bateau n'est pas arrĂȘtĂ© lorsque le batteur saisit la victime, cette derniĂšre fait point de pivot du cĂŽtĂ© au vent, ce qui fait lofer le bateau et permet de l'arrĂȘter
  • seul le champ visuel au vent est rĂ©ellement libre.

Arguments pour la prise sous le vent , c'est-à-dire du cÎté des voiles :

  • le cĂŽtĂ© sous le vent est plus bas (argument hilarant empruntĂ© Ă  la croisiĂšre)
  • par gros temps, il est plus facile de s'arrĂȘter au vent de l'homme Ă  la mer : dĂšs que la bateau ralentit, il dĂ©rive rapidement et se rapproche alors de la victime. Inversement, la manœuvre au vent est dĂ©licate car le catamaran avance trop vite et, dĂšs qu'on lofe, se met tout Ă  coup Ă  dĂ©river fortement, ce qui Ă©carte le bateau de la victime.

IdĂ©alement, il faudrait calculer sa trajectoire pour s'approcher au prĂšs de l'homme Ă  la mer. L'expĂ©rience prouve que cela peut ĂȘtre difficile, surtout par gros temps et en solitaire. Il est difficile de bien calculer une trajectoire par rapport au plan d'eau, et de bien l'effectuer.

Point pratique Je vous propose "en prĂȘt Ă  l'emploi" une manœuvre qui, de mon expĂ©rience, est Ă  la fois simple Ă  concevoir sur le plan d'eau, simple Ă  exĂ©cuter en solitaire et surtout Ă  rĂ©guler.

  • DĂšs que le coĂ©quipier tombe Ă  l'eau, mettez-vous immĂ©diatement et sans rĂ©flĂ©chir en direction de travers (c'est-Ă -dire dans l'axe des vaguelettes dessinĂ©es sur l'eau par le vent). LĂ©gende : vous venez du largue (1a), du travers (1b) comme du prĂšs (1c), votre coĂ©quipier tombe (2), vous prenez alors un bord de travers (3) sans rĂ©flĂ©chir.
  • ensuite, une fois votre sang froid retrouvĂ©, virez de bord ou empannez, sans changer le foc de cĂŽtĂ© , de maniĂšre Ă  ce qu'il reste comme en cape courante. LĂ©gende : vous tournez (4) puis reprenez un bord de travers en gardant le foc Ă  contre (5)
  • Ă  l'approche de la cible, rĂ©gulez votre vitesse Ă  l'aide de la seule GV. Puisque vous ĂȘtes Ă  nouveau au travers, il est facile de rĂ©guler votre vitesse et de changer au besoin de trajectoire, dans un sens ou dans l'autre. (En rĂ©alitĂ©, le fait de garder le foc Ă  contre vous fait dĂ©river, si bien que pour suivre une trajectoire au travers, votre cap peut ĂȘtre au petit largue (donc plus prĂšs du vent), et il est plus facile de rĂ©guler votre vitesse et votre gĂźte.)
  • si jamais vous allez trop vite bien qu'ayant choquĂ© la GV, il est toujours possible d'abattre un peu pour pouvoir lofer Ă  nouveau, ce qui vous ralentira. Par gros temps, mĂ©fiez-vous, on sous-estime souvent la dĂ©rive de mĂȘme que la rapiditĂ© avec laquelle un lof stoppe le bateau. LĂ©gende : vous pouvez rĂ©aliser un dĂ©tour sous le vent pour ralentir (7)
  • une fois contre la victime, Ă  vitesse quasi-nulle, finissez de choquer la GV, poussez Ă  fond la barre tout en le tenant, ce qui vous aidera Ă  pivoter en lofant. LĂ©gende : vous vous arrĂȘtez Ă  la cape en tenant la victime (8) par votre main avant.

Point pratique Par petit temps, le bateau s'arrĂȘte lentement et vous pouvez donc calculer 3 mĂštres d'Ă©lan lors de votre auloffĂ©e. Par gros temps, c'est plus difficile car, dĂšs l'auloffĂ©e, le bateau recule. Il faut donc passer trĂšs prĂšs de l'homme, et l'attraper d'une main pendant l'auloffĂ©e. Dans tous les cas, une fois le foc Ă  contre, il ne faut pas hĂ©siter Ă  border la GV pour avancer ou pour lofer, car le foc Ă  contre diminue considĂ©rablement son action.

Je ne suis pas partisan de cette mĂ©thode. Elle peut Ă  mon sens ĂȘtre recommandĂ©e par gros temps seulement, pour les raisons ci-dessus.

Je vous conseille lĂ  aussi de suivre un bord de travers au vent, pour les raisons Ă©noncĂ©es plus haut. Ensuite, arrĂȘtez-vous Ă  la cape et laissez-vous dĂ©river. Compte tenu de la dĂ©rive (cf. les oscillations Ă  la cape, ante), le secteur clair peut convenir. En effet, la trajectoire Ă  la cape peut ĂȘtre modifiĂ©e en bordant ou choquant la GV : bordez un peu pour adopter une trajectoire plus proche du travers, choquez pour plus suivre l'axe du vent.

Attention, au moment d'attraper l'homme, vous devrez lùcher la barre. Je vous recommande alors de rapidement vous déplacer vers l'avant en traßnant la victime, afin d'éviter d'abattre.

La prise de mĂąt est une manœuvre qui consiste, pour un bateau manœuvrant, Ă  aider un bateau dessalĂ© en difficultĂ©s (Ă©quipage trop lĂ©ger ou Ă©puisĂ©, bout de resalage absent ou trop court). Pour ce faire, l'Ă©quipage saisit le mĂąt et, aprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© que l'orientation du bateau dessalĂ© Ă©tait la bonne, le lĂšve, ce qui suffit Ă  resaler le bateau si l'Ă©quipage "victime" exerce son poids.

La manœuvre d'approche est exactement celle dĂ©crite pour l'homme Ă  la mer. Une difficultĂ© supplĂ©mentaire survient : s'il est possible d'aborder le catamaran dans deux sens, un seul sera le bon. Il faut donc rĂ©flĂ©chir au cas par cas. Cependant, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, il faut aborder le mĂąt de telle maniĂšre que le bateau tourne ensuite face au vent et non dos au vent.

DANGER : dans cette manœuvre, en montant, le mĂąt risque de se prendre dans les haubans ou l'Ă©tai du catamaran secoureur, ou encore de dĂ©chirer la voile.

Les deux exemples ci-dessous ne peuvent pas ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©s : c'est le cas particulier d'un catamaran qui vient juste de dessaler. NĂ©anmoins, ces illustrations devront ĂȘtre gardĂ©es Ă  l'esprit pour choisir le bon sens d'abord.

Dans le cas typique ci-dessous, le catamaran vient juste de dessaler, il est encore au travers. Le bateau secourant aborde le mùt au travers par l'arriÚre (AR1) et, au cours de son lof final, fait tourner le bateau victime (AR 2). Par la suite, le bateau victime présente une prise au vent importante et continue à reculer (AR 3), tandis que le bateau secourant, qui est à la cape, oscille. L'ensemble continue à tourner. Une fois le bateau victime bien face au vent, il est temps de lever le mùt.

Dans l'autre exemple ci-dessous, le catamaran vient juste de dessaler, il est encore au travers. Le bateau secourant, mal avisĂ©, aborde le mĂąt au travers par l'avant (AV1) et, au cours de son lof final de mise Ă  la cape, fait tourner le bateau victime (AV 2). Ce faisant, le bateau victime se retrouve dos au vent ! Il sera ainsi trĂšs difficile de resaler et, quand bien mĂȘme, le bateau filera avant que ses Ă©quipiers n'aient pu monter Ă  bord.

Attention : lorsque vous tenez le mùt, ne passez jamais les doigts entre la drisse et le mùt : vous risqueriez de graves blessures en cas de déplacement du bateau du au vent ou aux vagues.

Comment faire un empannage en catamaran ?

Comment faire un empannage en catamaran ?

Comment tourner en catamaran ?

Sommaire de la page

Comment tourner en catamaran ?

C’est pour la gestion de la facilitation

  • Le VDB est mieux introduit de prĂšs. …
  • L’auloffĂ©e commence en poussant la barre, lentement mais rĂ©guliĂšrement et jusqu’au bout. …
  • Le membre supĂ©rieur est indiquĂ© par un gonflement de la flĂšche postĂ©rieure. …
  • C’est le moment de sortir de l’air.

Comment virer de bord en Deriveur ?

Nous mettons la voile dans un sens d’un cĂŽtĂ©, puis de l’autre. C’est un Ă©vĂ©nement qui permet un virement de bord.

Comment se mettre au trapĂšze en catamaran ?

Comment monter dans le camion ? Pour sortir, on glisse sur une corde venteuse et on se pend. Nous tenons la poignĂ©e d’une main, Ă©tirons et poussons sur la jambe avant et nous Ă©quilibrons avec l’autre main. Une fois Ă©tirĂ©, on relĂąche la poignĂ©e.

Comment virer de bord ?

Pour attraper, il faut rapprocher le bateau du guindant et pousser la barre avec plus de mouvement pour arrĂȘter le bateau. La voile d’avant commence Ă  s’estomper (souffler comme un drapeau).

Quelle est la différence entre un empannage et un virement de bord ?

Quelle est la différence entre un empannage et un virement de bord ?

Le virement de bord est un changement de virement lorsque vous vous lancez dans les airs. L’empannage est aussi un changement de prise, mais Ă  travers une tempĂȘte.

Comment empanner sous spi ?

Nous commençons par effrayer doucement le spi pour ramener la pointe de toile au ras de la forĂȘt, puis nous venons le menacer sur l’autoroute et raviver son obĂ©issance rapidement. Nous dĂ©plaçons ensuite la grand-voile de l’autre cĂŽtĂ©. Cet empannage est terminĂ©.

Pourquoi un bateau part au lof ?

Le terme de guindant est utilisĂ© en navigation en mer pour indiquer le cĂŽtĂ© d’un bateau dans les airs (rĂ©ception du vent). … Un voilier a une tendance naturelle, si sa vitesse est ascendante, Ă  aller « lof » ou « auloffĂ©e », c’est-Ă -dire Ă  faire monter le vent. On l’appelle alors « zĂ©lé ».

Comment faire un virement de bord catamaran ?

La coche contient : Commutation de changement de cap, ce qui nĂ©cessite une section de croisement rotative d’environ 90 ° oĂč les voiles ne fonctionnent pas. Passer tĂȘte Ă  tĂȘte (s) d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre.

Comment se diriger avec un voilier ?

Se dĂ©placer de l’axe du vent D’une distance au vent, c’est Knocking Down. Le barreur utilise un volant pour propulser le bateau du vent. Ce qui doit aussi choquer la voile (l’action du personnel) c’est que vous desserrez le papier pour desserrer la voile. Les voiles sont Ă©loignĂ©es du cap du navire.

Comment mater un Hobie Cat 16 ?

Mise Ă  l’eau de votre Hobie Il est possible de mettre un peu d’eau avec les safrans relevĂ©s. Dans ce cas, n’appuyez pas trop fort sur la barre jusqu’Ă  ce que vous puissiez contrĂŽler les safrans.

Comment faire un empannage ?

Comment faire un empannage ?

Le jibe consiste Ă  passer d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre avec le vent dans le dos. CĂŽtĂ© amure, les voiles vont changer de cĂŽtĂ©. Dans un empannage, le vent soulĂšve la grand-voile par l’arriĂšre et accĂ©lĂšre transversalement Ă  l’ensemble de part et d’autre, parfois violemment.

Comment naviguer au portant ?

Navigation et descente et Ă©lĂ©vation Le navire est abaissĂ© lorsque le vent souffle de l’arriĂšre, de sorte que la descente comprend la traversĂ©e et les voies aĂ©riennes. Le bateau est levĂ© pendant que le bateau monte, de sorte que la quasi-traction se dĂ©place le long du sommet.

Quand empanner ?

On empanne si on veut aller dans l’air le plus profond, et c’est qu’il reçoit le vent derriĂšre nous. Qu’est-ce que nous allons Ă  la bĂ©nĂ©diction de continuer avec la grande arrivĂ©e. Cela vous donne vitesse et stabilitĂ© sur la route.

  • fr.wikipedia.org
  • bateaux.com

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  1. VIDÉO. Tuto : l’empannage sous spi en catamaran de sport

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  2. Le virement de bord

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  3. Le spi pour les nuls et débutants

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  4. Quelle différence entre un virement et un empannage

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  5. Virement de bord en catamaran

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  6. VIDÉO. Tuto : le virement en catamaran de sport

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  1. KAN AVEL 2007 Empannage Baie CAMARET

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COMMENTS

  1. Virement de bord en catamaran

    A travers ce tutoriel, retrouvez les points importants pour bien réussir votre virement de bord en catamaran.Nos stages en catamaran: http://www.glenans.asso...

  2. Les Super Astuces du Virement de Bord et de l'Empannage en Catamaran⛔

    Le virement de bord, c'est quand on fait tourner le bateau en passant face au vent 💹 , tandis que l'empannage, c'est comme un changement de direction en mode vent dans les cheveux (dos au vent/ vent arriĂšre). Ces astuces sont les clĂ©s 🔑 pour piloter ton catamaran avec style et assurance. Partie 2: Un Virement de Bord d'Enfer âšĄïž

  3. Quelle différence entre un virement et un empannage

    Le virement et l'empannage sont des changements d'amure. Le vent qui venait d'un cĂŽtĂ© avant la manƓuvre vient de l'autre bord aprĂšs la manƓuvre. Virement ou empannage ? Le virement est un changement d'amure en passant face au vent. L'empannage est aussi un changement d'amure, mais en passant par le vent arriĂšre.

  4. Empannage

    En fait, l'empannage est aussi un virement de bord. La différence est que le vent ne vient pas de devant (comme dans un virement de bord classique), mais de l'arriÚre. Cela a un impact conséquent : cela oblige à faire traverser la bÎme d'un cÎté à l'autre en passant par le cockpit. C'est pourquoi cette [
]

  5. Quelle différence entre un empannage et un virement de bord?

    Empanner est une manƓuvre complĂštement diffĂ©rente du virement de bord. En effet, ici l'opĂ©ration consiste, tout d'abord, Ă  changer d'amure avant de changer de cap. Ce changement d'amure entrainera un changement de cap de 30 degrĂ©s environ. ConcrĂštement, il s'agit de changer d'amure par vent arriĂšre.

  6. Bien faire un virement de bord : Chronologie et astuces

    La chronologie du virement de bord. Etape 1 : ĂȘtre au prĂšs. Le barreur va se placer au prĂšs pour lancer son virement de bord. Il utilisera ses sens et tous les repĂšres possible pour s'assurer d'ĂȘtre bien au prĂšs. Son objectif principal est de toujours conserver de la vitesse.

  7. Pr Emmanuel Chazard

    On appelle virement de bord la manƓuvre qui consiste Ă  changer d'amure en passant face au vent. On appelle empannage la manƓuvre qui consiste Ă  changer d'amure en passant dos au vent. Il est fondamental de bien retenir le schĂ©ma ci-dessus. Vous noterez ainsi que changement de direction de signifie pas nĂ©cessairement manƓuvre.

  8. Virement de Bord Catamaran #HobieCat16 #chatelaillon

    2 virements de bord différents.Le premier est un empannage, virement de bord Lof pour Lof. Il se réalise rapidement avec un vent arriÚre.Le second est un vir...

  9. Virement de bord

    Virement de bord avec un grĂ©ement bermudien. Sur un voilier, un virement de bord est une manƓuvre qui consiste Ă  faire tourner le bateau face au vent de maniĂšre Ă  changer le cĂŽtĂ© du bateau qui reçoit le vent.On l'appelle Ă©galement virement par vent de face (« vent debout »). Le terme anglophone trĂšs couramment utilisĂ© en voile est tacking.

  10. Catamaran

    Préparation de la navigation Le catamaran (dessin), reconnaissance de son gréement. Départ de plage. Départ de plage vent de travers Attitudes sécuritaires, demi-tour (dos au vent) Le départ de plage vent de travers Le virement de bord dos au vent: l'empannage. Propulsion. Faire varier la vitesse à l'aide de l'écoute (vent de travers)

  11. Virement de bord (2/2) : orchestrer la manoeuvre comme un chef

    Le chef de bord vĂ©rifie qu'il y a de l'eau pour faire la manoeuvre. C'est-Ă -dire qu'il s'assure qu'il a suffisamment de place pour le virement de bord. Un petit coup d'oeil derriĂšre les voiles s'impose. MĂȘme si une veille Ă  360° a Ă©tĂ© faite rĂ©cemment, on n'est jamais trop prudent.

  12. Paré à Virer ? La préparation du virement de bord sur un voilier

    La prĂ©paration de l'Ă©quipage au virement de bord. Avant de se lancer dans la manƓuvre, le skipper va rappeler Ă  l'ensemble de l'Ă©quipage la procĂ©dure de virement et le rĂŽle de chacun. Pour ceux qui n'agissent pas dans le cockpit, il faudra leur expliquer quel chemin emprunter pour rejoindre l'autre bord.

  13. VIDÉO. Tuto : le virement en catamaran de sport

    VIDÉO. Tuto : le virement en catamaran de sport. Chaque mois, retrouvez dans nos pages la sĂ©rie « Mieux naviguer avec les GlĂ©nans », rĂ©alisĂ©e en partenariat avec la cĂ©lĂšbre Ă©cole de voile. Ce rendez-vous permet de rĂ©viser ses connaissances en navigation en suivant les conseils de skippers Ă©mĂ©rites. Dans ce neuviĂšme complĂ©ment ...

  14. Pr Emmanuel Chazard

    Virement de bord PrĂ©ambule. DĂ©finition : Le VDB (virement de bord) est la manƓuvre qui permet, au dĂ©cours d'un changement de cap, de changer d'amure en tournant face au vent. On parle Ă©galement de virement face au vent, pour le diffĂ©rencier de l'empannage. ProblĂ©matique : il s'agĂźt de faire tourner le catamaran d'au moins 90° alors que le vent n'apporte plus de propulsion, mais au ...

  15. Empannage

    Les 6 étapes de l'empannage. Se rapprocher à une grosse vingtaine de degré du vent arriÚre : les voiles sont choquées au maximum et le vent gonfle les deux voiles. Le barreur abat d'avantage, il va chercher le vent arriÚre. L'équipier de GV met le chariot au centre.

  16. Virement de bord

    Étape 1 : Annonce. Barreur : Demander Ă  ses Ă©quipiers s'ils sont prĂȘts Ă  effectuer le virement avec la phrase : « ParĂ© Ă  virer ? ». VA (Ă©coute) : On s'apprĂȘte Ă  choquer l'Ă©coute (sans oublier la pince de crabe). Équipiers : Une fois que les Ă©quipiers sont prĂȘts ainsi que le matĂ©riel, ils peuvent rĂ©pondre : « ParĂ© ».

  17. Qu'est-ce que le virement de bord en navigation ?

    Avec l'assurance Ă  la demande, activez vos garanties lorsque vous partez naviguer. Le virement de bord est une manƓuvre en voilier qui consiste Ă  orienter le bateau face au vent. Cette manƓuvre est indispensable pour faire avancer son bateau. DĂ©couvrez nos conseils et astuces !

  18. Virement de bord

    Les 5 étapes pour virer de bord. Se rapprocher le plus possible du vent : les voiles sont bordées au maximum et le vent s'écoule de par et d'autre des deux voiles. Le barreur loffe d'avantage, il va chercher le vent. La voile d'avant rapidement se met à faseyer (à battre comme un drapeau), l'équipier de voile d'avant la ...

  19. Pr Emmanuel Chazard

    Empannage PrĂ©ambule. DĂ©finition l empannage est la man uvre qui permet, au dĂ©cours d un changement de cap, de changer d amure en tournant dos au vent. (On parle Ă©galement de "virement lof pour lof" sur les gĂ©ments anciens). ProblĂ©matique : l'empannage ne reprĂ©sente pas une difficultĂ© en soi. Cependant, c'est une manƓuvre parfois violente qu'il faudra contenir en Ă©pargnant le matĂ©riel.

  20. ManƓuvres : Le catamaran facile en 10 Ă©tapes

    Étape 2 - Quitter le port. AU PORT, votre cata se manƓuvre plus ou moins comme un engin Ă  chenilles ! Disposant d'un moteur Ă  l'arriĂšre de chaque coque, le skipper tourner vers la droite en avançant (avant bĂąbord/point mort tribord). Mieux, il peut carrĂ©ment pivoter sur place (avant bĂąbord/arriĂšre tribord).

  21. Virer de bord, les manoeuvres lors de stages sécurité avec infornav.fr

    Le virement de bord est une manoeuvre de base relativement facile Ă  rĂ©aliser mĂȘme par vent soutenu Ă  condition de parvenir Ă  une bonne coordination de l'Ă©quipage. Ici, la bĂŽme passe au-dessus du pont mais ne balaiera pas tout sur son passage. C'est la raison pour laquelle on prĂ©fĂšre un virement Ă  un empannage quand il faut passer d'un bord sur l'autre par vent fort.

  22. Pr Emmanuel Chazard

    La cape courante est obtenue au terme d'une manƓuvre, virement de bord (ou empannage). ... Dans le cas typique ci-dessous, le catamaran vient juste de dessaler, il est encore au travers. Le bateau secourant aborde le mñt au travers par l'arriùre (AR1) et, au cours de son lof final, fait tourner le bateau victime (AR 2). ...

  23. Comment faire un empannage en catamaran

    Comment faire un empannage ? Le jibe consiste à passer d'un cÎté à l'autre avec le vent dans le dos. CÎté amure, les voiles vont changer de cÎté. Dans un empannage, le vent soulÚve la grand-voile par l'arriÚre et accélÚre transversalement à l'ensemble de part et d'autre, parfois violemment.